Flash 05 n°10 (html)

Publié le : 14/11/2005

Lettre
Numéro

10

Flash

14 11

2005


UNIVERSITES : l’implosion budgétaire

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


Situation financière catastrophique dans les universités
? La mobilisation à Rouen a été un coup de projecteur donné sur une réalité
que connaissent bien d'autres établissements. La revue rapide et incomplète
que nous en faisons le confirme : travaux de mise en sécurité, coût du chauffage,
paiement des charges sur les heures complémentaires s'ajoutent au fonctionnement
pédagogique et scientifique des établissements - vont-ils les concurrencer ?
On n'est pas loin, bien souvent, de choix aussi ubuesques ? Le projet de loi
de finances ne permettra pas de répondre à ces besoins. En ce moment, les budgets
sont soumis au vote des conseils : nous appelons les collègues, leurs élus,
à les refuser et à faire entendre l'exigence criante de moyens à la hauteur
des missions des établissements d'enseignement supérieur !

 § § § §

Université du Maine. Le conseil d'administration constate,
dans une motion adoptée le 20/10/05 "l'accroissement de la charge d'enseignement
lié à la mise en place du système LMD, ainsi que l'accroissement des dépenses
de fonctionnement lié à l'augmentation du coût de l'énergie" et réclame"un accroissement
de sa DGF réelle d'une ampleur permettant, au minimum, de la faire coïncider
avec son niveau théorique".

L'université Paris-X demande 6 millions d'euros pour les travaux de
sécurité.
Le conseil d'administration souhaite que "les problèmes de
sécurité qui se posent à l'université Paris X, comme aux autres universités,
soient pris en compte par le déblocage immédiat de fonds supplémentaires qui
permettent d'aller jusqu'au bout des schémas directeurs de mise en sécurité
de l'université".

Paris XI : Les 6 millions d'euros attribués pour les travaux
de sécurité sont insuffisants. Les deux conseils (CEVU et CS, réunis les 24
et 17 octobre 05) demandent que la "dotation pour l'année 2005 et celle de 2006
soient revues à la hausse, faute de quoi il pourrait s'ensuivre l'arrêt de bon
nombre d'activités pédagogiques et la fermeture d'un nombre important de bâtiments
de recherche, de formation ou à vocation administrative".

L'université d'Aix-Marseille II demande "que des crédits supplémentaires
soient immédiatement débloqués afin d'éviter des fermetures inéluctables de
locaux compte tenu de l'insuffisance de moyens financiers pour les travaux à
réaliser", motion adoptée à l'unanimité par le conseil d'administration le 25/10/05.

Versailles-Saint-Quentin : Budget en déficit Le conseil d'administration
de l'université a rejeté le budget 2006 par 36 voix sur 39 votants (4/11/05).
Il constate que, "malgré une gestion rigoureuse et des efforts soutenus, la
préparation du budget fait apparaître un manque de 6 millions d'euros. Ce déficit
est consécutif à l'inadéquation des moyens alloués à l'université par rapport
à l'évolution de ses charges et missions" ( mise en place du LMD, l'intégration
de nouvelles formations telles que l'UFR de médecine, la nécessité de mise en
conformité avec les normes d'hygiène et de sécurité des bâtiments ; progression
substantielle des effectifs étudiants).

 



APPEL DE L'UNIVERSITE DE ROUEN

AUX AUTRES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR





Depuis plus d'un mois, l'Université de Rouen est mobilisée pour obtenir de l'Etat
qu'il tienne ses engagements en matière de financement et de création de postes.

Ici comme ailleurs, c'est le service public d'enseignement supérieur qui est
menacé.

La mobilisation massive des étudiants et personnels de l'université de Rouen
a contraint, dans un premier temps, le gouvernement à un recul (subvention exceptionnelle
de 1 million ?) mais, depuis lors, il affiche cynisme et mépris face aux revendications
du mouvement.

Toutes les universités connaissent les mêmes difficultés. C'est pourquoi
l'université de Rouen ne doit pas rester isolée. Seule une mobilisation nationale
et solidaire permettra de s'opposer à la mort programmée du service public d'enseignement
supérieur.

. Les étudiants et personnels mobilisés appellent toutes
les Universités à entrer en mouvement et à les rejoindre dans la lutte.

. Ils invitent l'ensemble des établissements à élire
leurs délégations et à se réunir à


  ROUEN, campus de Mont Saint Aignan, amphithéâtre LANGEVIN, U.F.R.
de sciences et techniques,

le dimanche 20 NOVEMBRE 2005, de l0 heures à 15 heures



. Pour débattre ensemble de nos revendications
et des moyens de les faire aboutir.




Fait à Mont Saint Aignan

Le 18 octobre 2005



Collectif étudiants et personnels mobilisés

Soutenu par : FERC SUP- CGT ; FSU (SNASUB, SNCS, SNESup) ; SNTRS -
CGT ; UNSA ; UNEF

Site : http://mouvementunivrouen.free.fr

Faites connaître la situation de votre établissement
et les réactions qu’elle suscite, c’est la convergence des
mobilisations qui fera aboutir nos demandes ! [email protected]

 


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]