Face à l'inacceptable, le SNESUP-FSU et le SNASUB-FSU soutiennent les personnels en grève de l'UFR de Psychologie de l'Université Toulouse-Jean Jaurès

Publié le : 22/09/2016

Communiqué du SNESUP-FSU et du SNASUB-FSU

Face à l'inacceptable, le SNESUP-FSU et le SNASUB-FSU soutiennent les personnels
en grève de l'UFR de Psychologie de l'Université Toulouse-Jean Jaurès

Le SNESUP-FSU et le SNASUB-FSU soutiennent la mobilisation et les revendications légitimes des personnels administratifs et des enseignant.e.s-chercheur.e.s de l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) de Psychologie de l'université Toulouse-Jean Jaurès qui ont voté la grève à l'unanimité en Assemblée Générale (AG) le vendredi 16 septembre. Cette grève a été reconduite ce mardi 20 septembre jusqu'au vendredi 25 septembre.

L'UFR de Psychologie de l'université Toulouse-Jean Jaurès assiste depuis plusieurs années à une dégradation continue et rapide des conditions d'enseignement et de travail due à une augmentation des effectifs et à la diminution des moyens. Cette dernière année, la charge pédagogique est telle que les collègues toulousain.e.s jettent l'éponge : il manque 67 postes d'enseignant.e.s-chercheur.e.s et au moins 7 personnels administratifs. Les conséquences sur la réussite universitaire des étudiant.e.s et la santé des personnels arrivent à un point critique.

La situation n'est pas spécifique à cette UFR. Dans tous les établissements les conditions de travail des personnels s'aggravent depuis la mise en place des responsabilités et compétences élargies (RCE) introduites par la loi LRU. Les « gels de postes » auxquels sont conduites les directions d'université, faute de financements suffisants pour les déroulements de carrière et pour assurer les dépenses de fonctionnement permettant d'accueillir un nombre croissant d'étudiant.e.s, entraînent une baisse des taux d'encadrement et un recours massif aux contrats précaires. Le modèle de gestion managériale induit par les RCE entraîne une augmentation de la souffrance au travail de toutes les catégories de personnels de l'enseignement supérieur.

Il est plus qu'urgent que la France se donne les moyens de ses ambitions en matière d'enseignement supérieur et de recherche, et assure aux étudiant.e.s des conditions d'étude, et aux personnels des conditions de travail décentes ! Ce sont trois milliards et demi par an d'augmentation du budget de la Mission interministérielle pour la recherche et l'enseignement supérieur (MIRES) pendant dix ans qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs de la STRANES (60 % d'une classe d'âge diplômée de l'ESR et 2 % de PIB pour l'ESR publics en 2026).


Paris, le 21 septembre 2016