Des postes pour répondre aux besoins d'enseignement supérieur et de recherche !

Publié le : 12/06/2014


Des postes pour répondre aux besoins d'enseignement supérieur et de recherche !

Le SNESUP-FSU réunit en son congrès d'études à Lyon les 11 et 12 juin 2014 une soixantaine de syndiqués, issus de 32 établissements représentatifs de l'ensemble de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR).
A cette occasion, il rappelle qu'il alerte depuis longtemps les gouvernements successifs sur les conséquences des politiques néolibérales, qui conduisent à une dégradation qualitative et quantitative continue de l'emploi dans l'ESR, comme dans tous les domaines. Nombreux sont d'ailleurs les présidents d'universités qui, sous la pression des difficultés budgétaires, s'engagent dans une gestion de l'emploi précaire à l'anglo-saxone et la mise de l'ESR au service d'intérêts privés.
Les récentes déclarations de G. Fioraso sur les 1,6 Mds d'économies à réaliser d'ici 2017 sur le budget de l'ESR, ou sa justification du recours systématique aux CDD, annoncent une accélération de la dégradation contre laquelle le SNESUP-FSU appelle à se mobiliser contre :
- Gels et pertes d'emplois : depuis 2010 plus de 2000 emplois gelés dans les universités et perte de 2300 emplois au CNRS depuis 2011. Les 1000 emplois supplémentaires promis dans les universités l'an dernier ne se sont pas tous créés, les crédits prévus ayant majoritairement servi à combler les déficits budgétaires,
- Précarité : selon le bilan social du ministère, près de 80 000 personnes, soit plus de 34 % des effectifs de l'ESR, travaillent sur des contrats précaires, victimes de la politique des appels à projets et du recours massif à l'emploi de contractuels dans l'enseignement supérieur.
- Baisse du nombre de postes mis au concours et le non remplacement des départs en retraite induit un nombre de candidats par poste considérable et ferme ainsi l'accès à un emploi public à l'ESR pour de très nombreux jeunes.

Le maintien et le renforcement de l'emploi scientifique demandent au contraire de constituer rapidement un vivier d'étudiants formés à un haut niveau de qualification. C'est un défi majeur qui exige d'ouvrir largement l'accès aux études supérieures et une politique de l'emploi scientifique ambitieuse.
Quel que soit leur niveau de formation, les jeunes doivent accéder à l'emploi. Parmi eux les docteurs doivent se voir proposer des emplois correspondant à leur qualification, aussi bien dans l'ESR, que dans les services publics ou le privé. L'enseignement supérieur et la recherche publique ont un besoin urgent d'emplois de fonctionnaires en nombre suffisant pour répondre aux besoins de développement de notre pays.
La réunion plénière du Comité national de la recherche scientifique le 11 juin à Paris est une première étape de la mobilisation de la communauté scientifique, contre la baisse de l'emploi dans l'enseignement supérieur et la recherche.
Le 11 juin et au-delà, le SNESUP-FSU, en lien avec les autres organisations syndicales de l'ESR, contribuera à la mobilisation de la communauté universitaire et scientifique pour lutter :
- Contre les gels et les suppressions de postes, contre l'emploi précaire,
- Pour un plan pluriannuel de création de postes statutaires d'enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs, administratifs et techniciens,
- Pour des budgets répondant aux besoins d'enseignement supérieur et de recherche.

Texte adopté par 36 voix pour, 0 abstention, 1 contre.