La mobilisation, majoritairement soutenue par l'opinion, contre le projet de destruction des retraites prend un nouveau tournant. La brutalité du gouvernement à passer en force le dispute au caractère inacceptable et injuste d'un texte repoussant les bornes d'âges (62 et 67 ans) et allongeant la durée de cotisation, n'épargnant personne, ni ceux qui commencent à travailler tôt ou tardivement, ni ceux qui ont des carrières morcelées, en particulier des femmes.
Dans la fonction publique, le traitement infligé est redoutable : baisse du salaire net, minimum de pension garanti assujetti aux conditions de taux plein, suppression du droit à pension pour les parents de 3 enfants, durcissement des fins de carrière par l'abandon de la cessation progressive d'activité, refus obstiné de prendre en compte la durée de formation dans le calcul des pensions... En poussant de nombreuses mères de 3 enfants ayant effectué 15 ans de service à quitter leur poste dans l'urgence, le gouvernement prend le risque d'accroitre les difficultés du service public dans l'exercice de ses missions.
L'ampleur et la force déployées dans la rue s'ancrent dans la durée et dans les esprits. Dans le prolongement des actions diversifiées qui touchent le pays, l'engagement des personnels de l'enseignement supérieur va en croissant à cette période de l'année universitaire. Le renforcement des mobilisations par la jeunesse, pleinement consciente des risques qui pèsent sur son avenir et sur l'emploi, laisse présager son enracinement durable.
A l'instar de la provocation du gouvernement appelant maintenant à un débat en 2013 alors qu'il a systématiquement refusé le dialogue, V. Pécresse met un zèle outrancier à travestir la réalité vécue dans l'enseignement supérieur et la recherche. Avec aplomb, la ministre fait l'apologie de sa réforme, cataclysme qu'elle impose à la communauté universitaire et à notre pays depuis plus de trois ans. Maintenant, ce sont nos rapports de forces qui permettront de faire reculer le gouvernement dans son entreprise de destruction de notre système de solidarités. Notre engagement dans la lutte et notre capacité à nous mobiliser et à mobiliser notre entourage, doivent être entiers. Même si le gouvernement essaie de persuader l'opinion publique que la mobilisation faiblit, nous savons tous qu'il n'en est rien. Dans nos établissements, débattons en AG des suites de la mobilisation pour l'amplifier et faire des succès des prochaines journées nationales de mobilisation.
Demain, jeudi 28 octobre, tous ensemble, notre présence dans les cortèges est essentielle.
Stéphane TASSEL
A tous les syndiqués
Cher.e Camarade,
Tous dans la rue pour faire reculer le gouvernement !
Secrétaire Général
Demain, 28 octobre, tous dans la rue
Publié le : 27/10/2010