Déclaration FSU Groupe de travail du 21 avril 2009

Publié le : 21/04/2009


Déclaration FSU (Gérard Aschieri) - 1er groupe de travail 21 avril 2009

La FSU revendique une amélioration de la formation professionnelle et disciplinaire des enseignants du 1er et 2nd degré et la reconnaissance de leur qualification par l'obtention d'un master, mais elle a fortement contesté les modalités prévues par le gouvernement pour la réforme de la formation et du recrutement des enseignants dont elle a demandé l'abandon pour permettre la négociation d'autres dispositions.

Nous souhaitons que ces groupes de travail permettent une véritable remise à plat des points de désaccord afin d'aboutir à une tout autre réforme qui réponde mieux aux besoins de formation tant professionnelle que disciplinaire des enseignants en s'articulant avec une véritable reconnaissance de leur qualification et une revalorisation de leur métier.

A cet égard nous tenons à souligner combien les dispositions actuelles prévues pour l'année de stagiaire, même si elles ont évolué positivement restent pour nous insatisfaisantes et en deçà de ce qui nous semble nécessaire. La question du devenir des actuels IUFM et de leur potentiel ,de leur articulation avec les autres composantes universitaires en charge de la formation et d'une carte nationale des formations, sera également pour nous une question centrale tout comme celle des pré-recrutements et celle de l'articulation entre les concours et les masters. Il nous semble que celle-ci doit être abordée avec le souci à la fois que les futurs enseignants obtiennent des masters de plein exercice, que cette procédure de « mastérisation » n'exerce pas de concurrence néfaste sur les autres masters et que les concours jouent pleinement leur rôle.

Si nous pouvons comprendre l'organisation de groupes de travail différents, il serait pour nous inconcevable que toutes ces questions soient traitées de façon séparée : ainsi il n'est pas possible de conclure sur la question des concours et de leurs contenus avant d'avoir traité les questions du cadrage des masters et de leur articulation avec les concours.

Les discussions de ces groupes vont porter sur le « régime de croisière » pour 2011 mais pour que cette discussion soit fructueuse et sereine il importe que soient levées des hypothèques qui pèsent encore sur l'année 2010.

Nous donnons acte d'évolutions progressives notamment sur les concours 2010, mais celles ci continuent à poser sensiblement problème. Ainsi les deux ministres lors de notre rencontre s'étaient engagés à maintenir les moyens des IUFM et leurs sites départementaux : nous n'en avons plus eu de trace écrite ; nous souhaitons donc une confirmation officielle de ces engagements. C'est ainsi également que la situation des candidats aux concours 2008 absents du concours 2009 n'est pas réglée ; mais surtout le dispositif prévu pour les candidats issus de L3 pose de sérieux problèmes : lisibilité pour les étudiants concernés (qui seront contraints à une année de plus sans salaire), nature du master à passer après le concours, question du redoublement, complexité du dispositif de préparation aux concours et manque de lisibilité pour les formateurs eux-mêmes...c'est pourquoi nous demandons que ces candidats puissent, comme les autres candidats et dans les mêmes conditions qu'actuellement, bénéficier d'une année de stagiaire avec formation dès la réussite au concours (ce qui correspond à la demande exprimée notamment par la CPU).

Enfin une discussion sereine implique aussi qu'il n'y ait pas de coup de force : la décision de faire évaluer par la DGES les quelques maquettes remontées cette année ne répond à aucun besoin immédiat et elle est même contradictoire avec l'ouverture des actuelles discussions. Elle apparaît comme un coup de force. Nous vous demandons solennellement d'y renoncer et d'attendre la fin de ces discussions pour relancer un véritable processus d'élaboration de maquettes en vue des concours 2011.