Les syndicats ont tous demandé que des décisions soient prises rapidement pour qu'enfin il y ait une lisibilité pour les étudiants, et que ceux-ci ne doivent pas faire les frais des mesures transitoires.
P. Court (cabinet de Darcos) a fait le point sur les décisions du ministère : pour lui, il y a consensus sur les contenus et la nature des concours, sur la place du concours, les positions des uns et des autres étant différentes, le choix est une « moyenne » : année de M2 avec admissibilité en début de M2. Il ya encore à travailler sur le cadrage des masters.
Concernant les mesures transitoires, le ministère souhaite engager la mastérisation tout en tenant compte des problèmes soulevés. Il a rappelé les mesures déjà annoncées :
Les modalités d'inscription évoluent. Pourront s'inscrire au concours 2010,
En conséquence, un étudiant uniquement titulaire de la licence, non présent aux épreuves d'admissibilité en 2009 mais qui aurait déjà passé le concours en 2008 devra obligatoirement s'inscrire en M1 ou en IUFM l'an prochain pour pouvoir s'inscrire au concours.
La validation de l'année de préparation :
Les reçus au concours seront titulaires du M1. Pour les collés au concours, des commissions de validation établiront des critères et statueront pour valider l'année de préparation au concours par un M1. Cette question a fait l'objet d'un long débat : comment pouvoir assurer dès aujourd'hui à un étudiant inscrit à l'IUFM à la rentrée qu'il pourra repasser le concours l'année suivante et donc être inscrit en M2 ? L'automaticité (demandée par l'UNEF pour éviter l'arbitraire) a été refusée. Le ministère parle de « bienveillance », dit qu'il faut s'appuyer sur l'expérience actuelle des commissions mais ne souhaite pas cadrer vu la diversité des situations et des disciplines. La notion de bienveillance n'étant pas suffisante, la FSU a plaidé pour que les commissions puissent avoir exceptionnellement des « conditions libératoires ». Une circulaire est en préparation (en fait, la circulaire Hetzel a été publiée l'après midi même, nous ne savons pas s'il y aura une autre circulaire a propos des commissions!)
Reste la question des étudiants uniquement titulaires de la licence et qui ont déjà passé le concours plusieurs fois. Ceux-ci (actuellement candidats libres) ne sont pas obligatoirement proches d'une université. Ils pourront certes s'inscrire en M1, mais sans assiduité, ne pourront l'année suivante entrer en M2. Pour ces étudiants, le concours 2010 risque donc d'être le dernier qu'ils pourront passer, s'il n'y a pas de dérogation possible.
L'année post-concours, actuelle 2è année d'IUFM se fera à tiers temps sur le terrain. Tous les syndicats ont protesté, mais aucun argument ne porte, qu'il soit sur la qualité de formation ou sur les difficultés insurmontables que les débutants vont rencontrer. Cette mesure est uniquement guidée par la notion de coûts. Devant l'insistance de tous, le ministère a laissé entendre qu'il pourrait y avoir des compléments de formation en 2è année post-concours (T1),avec une décharge de service dont le quantum devrait être annoncé la semaine prochaine. la FSU accepte l'idée d'une décharge en T1, mais on conserve sa demande de service réduit de ½ à 2/3 pour l'année de stage.
Le ministère de l'éducation nationale vient d'annoncer que les étudiants titulaires d'une licence et lauréats des concours 2010 de recrutement des enseignants seraient nommés stagiaires en responsabilité d'une classe dès septembre 2010 avec leur M1 validé. lls ne seraient donc plus dans l'obligation de rester étudiants pour obtenir un master au cours de l'année 2010/2011. Tous les lauréats du concours 2010 seront donc fonctionnaires stagiaires.
Le ministère prend ainsi en compte une demande exprimée par l'ensemble des organisations syndicales. Cette mesure ne prendra tout son sens que si les conditions d'organisation de l'actuelle année de stagiaire sont également maintenues.
La FSU rappelle sa demande de maintien, pour tous les lauréats du concours 2010 d'une formation en alternance avec le même rapport qu'actuellement entre temps de formation et temps d'enseignement. Cette organisation permet une entrée progressive dans le métier, un accompagnement des jeunes enseignants et un approfondissement des connaissances disciplinaires et professionnelles.
La FSU et ses syndicats demandent aux ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur de faire preuve de sagesse et de ne pas se contenter d'une demi-mesure. Elle leur demande de permettre, dans l'intérêt des élèves, de maintenir l'année de formation professionnelle dans le cadre de l'année transitoire 2010/2011.
Elle demande que les prochaines réunions permettent des avancées en ce sens.
Réunion du 2ème groupe de travail du 13 mai 2009
Mesures transitoires
Communiqué FSU du 13 mai 2009
Nouveau bougé, encore insuffisant
CR FSU de la réunion du GT "Mesures transitoires" du 13 mai
Publié le : 13/05/2009