CR FSU de la réunion du GT "Année d'entrée dans le métier" du 13 mai

Publié le : 13/05/2009


Réunion du 2ème groupe de travail au MEN du 13 mai 2009

Année d'entrée dans le métier 

  • Emmanuel Mercier (SNES), Gilles Moindrot (SNUipp), Stéphane Tassel (SNESup), Claire Pontais (SNEP)

Concernant cette année de « formation continuée », le ministère propose un tiers de décharge de service. Les syndicats demandent tous au moins un mi-temps. Le tiers-temps vaut dès l'année transitoire (année 2010-2011). Les syndicats ont demandé unanimement que soit conservé le quota de formation actuel puisque les débutants auront suivi la formation actuelle. Le ministère dit qu'il ne bougera pas sur le tiers de décharge mais devant la pression, il a laissé entendre qu'il pourrait y avoir des compléments de formation en 2è année post-concours (T1). (voir CR du GT sur mesures transitoires).

Les principes énoncés par le ministère :

  • Pour lui, cette année n'est plus considérée comme de la formation initiale, ce n'est pas encore de la formation continue, d'où l'appellation « formation continuée ». C'est une entrée dans le métier, il s'agit d'accompagner à la prise de fonction, à l'adaptation à l'emploi.
  • Cette année est encadrée par du compagnonnage appelé désormais tutorat. La fonction de tutorat sera reconnue en tant que tel (décharges ?)
  • La formation continuée se fera en établissement (tutorat) et à l'université. elle se fera donc en relation avec l'employeur et en relation avec l'université. Concernant le retour à l'université, la formation sera personnalisée en fonction des parcours antérieurs et en fonction de « l'état de professionnalité ». L'évaluation des besoins se ferait en début d'année (par les IEN et IPR)
  • Il y aura une forme filée (un jour par semaine libéré/équivalent 8 semaines) et une forme massée (deux semaines de regroupement par an).
  • L'affectation des stagiaires se fera en établissement. La mixité générationnelle est visée (un groupe de travail sur l'affectation des stagiaires dans le second degré est prévu)
  • L'établissement aura un rôle à jouer, notamment sur la formation au travail en équipe (dans le premier degré, le travail en équipe est déjà institutionnalisé).

Il y aura des textes de cadrages : sur les stages, sur les tuteurs. Le cahier des charges actuel devient caduque, le référentiel de compétences pourrait évoluer.

La FSU continue de refuser l'appellation « formation continuée ». Pour elle, la formation initiale n'est pas terminée, l'enjeu de cette année est en particulier de permettre aux enseignants de stabiliser les outils théoriques nécessaires pour analyser leurs pratiques et évoluer tout au long de leur carrière.

En ce qui concerne le compagnonnage, si l'appellation a disparue, la conception reste la même. D'un côté, « le jeune tire partie de son contact avec le tuteur » et de l'autre il a des compléments de formation personnalisés. La FSU a plaidé au contraire pour un système qui permet d'aborder les problèmes professionnels dans une interaction entre les tuteurs et les formateurs universitaires. Sans cela on aura une juxtaposition d'interventions sans lien entre elles. Ceci suppose un cadrage du suivi des uns et des autres (nombres de visites, etc).

La FSU avait dans un autre groupe de travail (réunion sur les concours le 6 mai) dit qu'elle refusait que les décharges des fonctionnaires-stagiaires (216h) soient remplacées par les stages de préprofessionnalisation (2x108h).

La FSU a contesté l'approche extrêmement personnalisée de cette formation. S'il faut tenir compte des parcours antérieurs des étudiants, la construction d'une identité professionnelle passe obligatoirement par des temps collectifs de formation à l'IUFM/université. Il faut envisager des contenus de formation différenciés pour les jeunes qui n'auraient eu aucune pré-professionnalisation.

En tout état de cause, le quota de décharge de service sera déterminant et doit être étudié au regard de la formation antérieure dans les masters. Moins il y aura eu de formation professionnelle avant, plus la décharge devra être importante.