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Après l’idée de fusion des trois universités lilloises, on vient de découvrir (d'abord
Après avoir sciemment organisé la pénurie budgétaire et le sous-encadrement des
A l’opposé de cette restructuration gigantesque, opaque et commandée par des
Rien, dans le projet de fusion présenté aujourd’hui ne correspond à cette ambition.
Ainsi l’intégration, dont il est question, de la fédération catholique (qui usurpe la
La fusion au sein d’un « grand établissement » (GE), voire d’une « fondation de
Enfin, les missions historiques et légales des universités, déjà mises à mal par la logique de
Le SNESUP-FSU Nord Pas-de-Calais est opposé aux projets de fusion
Le SNESUP-FSU reste ouvert à la discussion sur toute proposition tendant à
Le SNESUP-FSU Nord Pas de Calais considère que tout projet de restructuration 164.51 kb)
Communiqué du SNESUP-FSU Nord Pas de Calais
1er mai 2010Oui à une meilleure coopération entre les établissements publics d’enseignement
supérieur !
Non à un mastodonte régional !
Non à une fusion entre universités et écoles privées !
dans la presse, puis dans les conseils de certaines universités), un nouveau projet de
restructuration universitaire, régionale cette fois-ci. Il s’agirait de créer un énorme organisme
d'enseignement supérieur, de plus de 110 000 étudiants, dénommé « Université de Lille Nord
de France ». Cette démarche est motivée par une candidature à la dotation en capital, financée
grâce au « grand emprunt », promise par le gouvernement à « 5 à 10 campus d’excellence à
visibilité mondiale ».
étudiants dans les universités, le gouvernement agite aujourd’hui la carotte des milliards du
«grand emprunt », recourant ainsi à un insupportable chantage financier pour mieux encore
contraindre les établissements, leurs personnels et leurs usagers à se plier à ses diktats.
Oubliée, la soi-disant autonomie nouvellement conférée aux universités !
Place au « processus de Bologne » et à la « stratégie de Lisbonne », dont l’objectif explicite
est d’intégrer la production et la transmission des connaissances dans l’économie de marché,
de faire disparaître tout réel service public dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la
recherche...
motivations financières, pour le SNESUP-FSU il faut un service public d'enseignement
supérieur et de recherche renforcé, de la plus haute qualité.
Dans le respect de la laïcité, il doit offrir les meilleures conditions de réussite d’études au
plus grand nombre de jeunes de la région et répondre au besoin social d’élévation
générale du niveau de qualification de la population, ainsi qu’aux aspirations
personnelles des individus.
dénomination d’université), voire d’autres écoles privées, dans « Université de Lille Nord de
France » ne manquerait pas de constituer un cheval de Troie vers la privatisation des
universités, en même temps qu’elle ferait bénéficier ces organismes du prestige universitaire
et des moyens publics budgétaires, matériels et humains. Le SNESUP rappelle qu’il demande
l’arrêt du soutien financier, institutionnel et politique au secteur privé d’enseignement
supérieur, et qu’il appelle au retour du monopole de la collation des grades par les
établissements publics d’enseignement supérieur.
coopération scientifique » (FCS), de droit privé, qu’un rapport de l’Inspection générale de
l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) vient juste, comme par hasard, de
recommander, conduirait nécessairement à l’instauration d’un mode de direction de type
managérial, excluant la représentation des personnels et des étudiants, concentrant encore plus
de pouvoirs discrétionnaires entre les mains d’un président tout-puissant conseillé par un
directoire de représentants de l’industrie et du commerce nommés par lui. Financé de moins
en moins par l’État et de manière aléatoire par les produits du placement boursier de son
capital, un tel organisme introduirait immanquablement une forte augmentation des frais
d’inscription et la sélection des étudiants, ce que permet la réglementation des GE, comme on
le constate à « l’université Paris-Dauphine ».
Le 30 mars, la présidence de Lille 2 a présenté aux collègues du secteur Santé un projet de
création, dans cette même perspective du « grand emprunt », d’un « Institut Hospitalo-
Universitaire » qui concentre déjà la plupart de ces caractéristiques.
performance et de résultats induite par la LOLF, ainsi que par la LRU, disparaîtraient
immanquablement dans la course à la « visibilité mondiale » des classements internationaux.
d’universités.
En effet, celle-ci, dans le cadre de la LRU et des compétences renforcées des établissements,
faciliterait la restructuration destructrice du capital intellectuel et culturel universitaire et
serait socialement néfaste, tout en déplaçant la responsabilité de l’État vers la direction des
universités fusionnées ! Ainsi, mise sous la pression de la contrainte budgétaire et des
exigences des financeurs, quel sort la direction de l’ « Université Lille Nord de France »
réserverait-t-elle dans quelques années aux disciplines de lettres, philosophie, sciences
sociales ? Quels niveaux d’enseignements seraient encore dispensés dans les actuels pôles
universitaires décentralisés (Calais, Lens, Cambrai, etc.) ?
Il est bien plus aisé, et politiquement moins coûteux, pour un gouvernement de faire faire le
«sale boulot » par des directions d’établissements que de le faire lui-même.
renforcer la coopération entre établissements publics d'enseignement supérieur,
permettant de faire jouer davantage les synergies et de mettre un terme à la concurrence stérile
et contre-nature entre les différentes structures de l'université publique, puissamment
exacerbée depuis 2007 par la loi LRU.
universitaire doit faire l’objet d’un réel débat, associant aussi longtemps qu’il le faut et par
tous les moyens (réunions des conseils, assemblées générales, groupes de travail, etc.), les
étudiants, toutes les catégories de personnels et leurs organisations représentatives. Dans un
tel cadre de réflexion, nos positions se définiraient sur la base, notamment, des principes
suivants :
proximité des étudiants ;
modérés et fixés nationalement ;
étudiants, notamment par un fort accroissement du taux d’encadrement, et
une carte universitaire homogène ;
étudiants et le développement de la recherche ;
budgétaire notablement accrue de l’État, permettant la réalisation des
politiques librement déterminées par les établissements ;
représentants élus des personnels et des usagers et un fonctionnement
effectivement démocratique ;
recherche.
Communiqué SNESUP Nord Pas de Calais
Publié le : 02/05/2010