
Communiqué de presse
07/07/2008
Le mépris affiché par le ministère de l’enseignement
supérieur à l’égard des organisations syndicales…
(suite)
Ce lundi 7 juillet, le SNESUP était censé être auditionné
par la commission Philip, en charge d’une réflexion sur les partenariats
universités/grandes écoles.
En son temps, le SNESUP avait dénoncé la démarche du ministère
qui vise à exclure des réflexions prospectives et de la construction
de propositions toutes les instances fondées sur la confiance via l’élection
de ses membres (CNESER, CTPU, CNU, CP-CNU, CTPMESR, etc.), auxquelles la ministre
préfère des commissions ad hoc composées à sa guise
dans les viviers libéraux. La commission Philip en constitue un bon exemple,
avec à sa tête un conseiller spécial de l’Elysée,
un représentant de l’officine « institut Montaigne »
et diverses personnalités, universitaires ou non, déjà
connues pour leur fidélité aux orientations de Valérie
Pécresse.
Ce lundi donc, sur les 24 membres de la commission, un seul membre, M. Jacques
Erschler, en plus du président et du rapporteur, est venu prêter
une oreille à peine curieuse aux propositions formulées par la
première organisation syndicale de l’enseignement supérieur
(universités et écoles).
Durant moins de 35 minutes, la délégation du SNESUP s’est
efforcée de distraire les trois membres présents de leurs envois
de SMS. Heureusement le SNESUP s’était donné la peine de
produire un ensemble de documents écrits.
Le SNESUP dénonce cette légèreté qui n’augure
aucune réflexion de fond bénéfique pour les étudiants,
les personnels, les formations et la recherche. Il réclame d’autres
modalités de travail respectueuses de l’expression et des votes
des personnels et de la représentativité qu’ils confèrent
au SNESUP.
Comme sur d’autres questions -la résistance au démantèlement
du CNRS, par exemple-, le SNESUP reste persuadé que seule l’intervention
massive des personnels est de nature à remettre en cause les orientations
régressives de ce gouvernement.
Paris, le 7 juillet 2008