Formation des enseignants : Arrêter le massacre !
Jamais attaque contre la formation des enseignants n'aura été aussi violente. C'est la formation de tous les jeunes qui est en cause. Dans leur exposé du 13 novembre aux organisations syndicales de personnels, en prétextant faire de la réorientation des candidats ayant échoué à l'admissibilité un objectif premier, les deux ministères ont donné le ton. C'est maintenant confirmé : les candidats en échec seront malheureusement nombreux ! Faute de postes, c'est la mort annoncée des concours de la fonction publique et l'extension de la précarité qui sont programmées.
- Inacceptables, prises en dehors de toute concertation avec les organisations syndicales, ces décisions condamnent la formation professionnelle des maîtres, les IUFM et font peser une menace lourde de disparition d'emplois.
- Inacceptables, ces décisions déstructurent l'ensemble de l'offre des masters existants.
La question ne se pose désormais plus de transmettre ou non les maquettes de formation. Alors que la lutte contre l'échec scolaire et les difficultés sociales grandissantes de nombreux élèves rend nécessaire l'amélioration de la formation des enseignants, il n'est même plus question de masters mais d'assemblages improvisés de parcours ou d'options dans des masters existants et de stages indignes.
Le SNESUP appelle la communauté universitaire
- à refuser la réforme du gouvernement,
- à faire de la journée de grève et de manifestations du 24 novembre « pour des créations d'emplois et l'amélioration des carrières, pour une autre réforme de la formation des enseignants », un moment fort pour nos revendications.
Il appelle les sections syndicales à initier des AG dans les établissements qui débattront de propositions d'action et à faire prendre position aux conseils d'universités. Il y a urgence !
Le SNESUP proposera une journée d'action en décembre à ses partenaires.
Pour sa part, il ne participera pas à une mascarade de concertation ministérielle et mettra ses forces dans la construction d'une opposition large de la communauté universitaire, notamment au CNESER de décembre.
L'étendue du front syndical uni qui s'est dressé face aux représentants du gouvernement est à la hauteur des atteintes contre l'école de la République. Le SNESUP s'adresse à toutes les forces progressistes du pays (syndicats, sociétés savantes, institutions, associations éducatives, fédérations de parents d'élèves, partis politiques...) pour mettre en échec cette entreprise de destruction sans précédent au détriment de la société tout entière.
Texte adopté par la CAN du 19 novembre à l'unanimité