Motion des personnels de l’UT2J mobilisés contre la loi ORE sur la question des examens
Attaché·es à l’Université publique et à la réussite des étudiant·es, nous, enseignant·es, enseignant·es/chercheur·es et BIATSS de l’UT2J sommes par là-même attaché·es à la mise en place de la validation de l’année universitaire en cours.
Néanmoins, après des années de « réformes » venant au quotidien mettre à mal l’exercice de nos métiers et les valeurs qui les fondent, après avoir dû faire face à une croissance forte des effectifs étudiants sans mise à niveau budgétaire et avec une baisse du nombre de personnels titulaires, aujourd’hui, la mise en place de la loi Vidal (ORE - Orientation et réussite des étudiants) constitue une nouvelle attaque contre laquelle nous sommes mobilisés depuis des mois et selon diverses modalités.
Alors que cette mobilisation implique d’importants sacrifices pour les étudiant·es, les personnels et leurs familles respectives, jusqu’ici, aucune garantie, aucun engagement, aucune considération n’ont été obtenus de la part du gouvernement d’Edouard Philippe.
Dans ce contexte, nous ne pouvons pas céder aux pressions exercées sur les personnels et les étudiant-es pour faire comme si les activités universitaires pouvaient aujourd'hui reprendre leur cours normal.
Cela ne peut-être possible sans l’abrogation de la loi ORE.
Nous en appelons à la coordination des modalités d’action autour des examens dans les différentes universités – notamment à partir de la CNU du samedi 5 mai - pour asseoir une mobilisation nationale forte en ce moment décisif, afin de mettre un terme à cette réforme. Agissons avant d’avoir à faire face aux conséquences désastreuses de celle-ci ; sans cela, elles se manifesteront dès la rentrée, notamment avec la mise en place, à marche forcée, du plan Licence.
Nous en appelons à la responsabilité du gouvernement pour que cette loi soit abrogée et pour qu’il donne à l’Université les moyens d’accueillir l’ensemble des bachelier·es et d’accomplir ses différentes missions de service public.
Motion votée : 29 pour, 8 contre, 12 abstentions, 9 NPPV