Depuis 6 mois la Préfecture du Bas-Rhin ne répond plus aux sollicitations et demandes de la Cellule de veille et d’alerte de l’Université de Strasbourg qui apporte son soutien aux étudiants étrangers régulièrement inscrits à l’université qui sont sans titre de séjour et parfois sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le silence des autorités préfectorales est incompréhensible et dangereux.
Il est incompréhensible parce que, les années passées, des échanges réguliers ont permis de résoudre un certain nombre de situations d’étudiants internationaux. Ce silence est devenu aujourd’hui dangereux parce qu’il met en jeu la santé et la vie de plusieurs étudiants. Dans un contexte sanitaire qui aggrave la solitude des étudiants, les prive de possibilité de ressource et parfois de soins, les confronte à des problèmes de logement et d’alimentation, les menaces d’expulsion, les refus de délivrance de titres de séjour et le silence dans lequel se mure l’administration préfectorale ne font qu'accroître leur angoisse quotidienne, leur précarité et leur désespérance.
Nous demandons instamment à Madame la Préfète du Bas-Rhin de donner toutes les instructions utiles à ses services pour que le dialogue avec la Cellule de veille de l’université soit rétabli, que les cas soumis par celle-ci soient considérés avec attention et bienveillance dans des délais décents et que les étudiants internationaux de l’Université de Strasbourg et la Région Grand Est soient enfin traités avec l’humanité qui leur est due.
Organisations syndicales et associations signataires :
CNT-STP 67, FO ESR 67, SES-CGT, Sgen-CFDT, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SNPTES, SNTRS-CGT, Solidaires étudiant-e-s Alsace, Sud Education Alsace, UNSA Education.