Université de Nantes : Motion des personnels de l’IAE et/ou des membres du LEMNA – 17 février 2020

Publié le : 11/03/2020

 

Université de Nantes :

LPPR – Motion des personnels de l’IAE et/ou des membres du LEMNA

 

17 février 2020

 

Les conditions de travail et d’existence de l’ensemble des membres de la communauté de l’enseignement supérieur et la recherche n’ont cessé de se dégrader au fil des années.

Les rapports préalables à l’élaboration de la LPPR suggèrent de manière convergente un ensemble de « solutions » qui s’inscrivent dans une logique déjà connue de détricotage des statuts, d’accroissement de la pression productiviste et gestionnaire, des procédures de contrôle conduisant à une perte généralisée du sens de nos engagements, de nos valeurs et de nos missions.

Nous, membres de l’Institut d’Administration des Entreprises – Institut d’Économie et Management de l’Université de Nantes, (Enseignants-chercheurs, chercheurs, enseignants, BIATSS, ITA, doctorants) et ou membres du LEMNA, affirmons notre opposition aux orientations annoncées pour l'Enseignement supérieur et la recherche dans le cadre de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et dont les préconisations figurent dans les trois rapports remis à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche :

  • renforcement du financement de la recherche par appels à projets

  • création d’un « contrat à durée indéterminée de mission scientifique » ou CDI de projet, pour les personnels de la recherche et les personnels administratifs, qui prendra fin à l’issue des projets de recherche,

  • mise en place de « tenure track » ou « recrutement conditionnel » pour les entrants dans le métier, avec une titularisation possible mais pas obligatoire après 5 à 7 ans,

  • possibilité de recrutement des enseignants-chercheurs sans passer par la procédure de qualification au CNU,

  • suppression de la règle des 192 h ETD d’enseignement pour les enseignants- chercheurs et la mise en place de la modulation des services, sans accord préalable des personnels concernés, sur la base de l’évaluation et de l’arbitrage des UFR ou des départements,

  • renforcement de l’évaluation individuelle des carrières des enseignants-chercheurs par les établissements et adossement des primes et de la modulation des services à ces évaluations,

  • renforcement du contrôle des personnels BIATSS et l’augmentation de leur temps de travail sans augmentation du salaire

Nous demandons :

  • un moratoire sur la LPPR au gouvernement,

  • l’organisation d’une réelle concertation nationale pour aboutir à un autre projet pour l’ESR

  • la mise en place d’un plan de recrutement de titulaires à la hauteur des besoins administratifs, d’enseignement et de recherche qui permette de résorber la précarité ainsi que la mise en place d’un plan de titularisation des personnels précaires sur emplois pérennes.