La loi « Orientation et réussite des étudiants » (ORE) n’est pas un simple moyen d’informer les étudiant∙es sur leur orientation. Elle vise à instaurer une sélection à l’entrée de l’Université et accentuera les inégalités.
Parcoursup est mis en place de manière opaque, avec des attendus nationaux imposés par le ministère, sans consultation ni participation des équipes pédagogiques impliquées dans l’accueil des nouveaux bachelier∙es.
Les collègues doivent se saisir de ces questions dans leurs UFR et départements. Qui sait aujourd’hui comment vont être classés les dossiers pour la prochaine rentrée ?
L’UFR SHS à Nancy, qui est l’une des rares composantes où le dispositif a été débattu, a décidé d’accepter tous les dossiers et de n’en classer aucun. Sous cette pression, la présidence a répondu qu’il était possible d’utiliser une autre notion, la « donnée d’appel », correspondant au nombre de dossiers déposés. Cela conduira à ce que tous les dossiers déposés reçoivent un « oui ».
Le classement n’est pas inéluctable. Nous appelons l’ensemble des composantes à :
• Mettre « Oui » à tous les dossiers ;
• Refuser de classer les dossiers de telle sorte qu’aucun dossier ne soit mis « en attente ».
Celles et ceux qui croient que la sélection améliorera leurs conditions de travail omettent que les moyens alloués dépendent globalement du nombre d’étudiant∙es : pour améliorer nos conditions de travail, il faut commencer par dégeler les postes et assurer un financement de l’enseignement supérieur à hauteur des besoins !