Une scandaleuse ingérence du président du CNRS dans des élections universitaires
Communiqué du SNESUP-FSU, du SNCS-FSU et du SNASUB-FSU
Paris, le 15 février 2016
À l'université Paris 6 (UPMC) se tient mardi
16 février le scrutin pour le renouvellement des conseils centraux. Plusieurs
listes sont en compétition. Les agents des organismes de recherche affectés dans
une unité de recherche conventionnée avec l'université sont
électeurs.
Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, des
personnels du CNRS ont reçu vendredi dernier, par courriel adressé par la
déléguée régionale de la délégation Paris B, la copie du courrier du président
de l’organisme, M. Alain Fuchs, à l’actuel président de l’UPMC, M. Jean
Chambaz.
Dans ce courrier, le président du CNRS écrit que « le CNRS
soutient la liste » emmenée par l'actuel président de l'université candidat
à sa propre succession, et « forme des vœux » pour sa ré-élection
« dans les conditions les meilleures pour [lui] et l’ensemble de [ses]
colistiers dans les trois conseils ».
Le SNESUP-FSU, le SNCS-FSU et
le SNASUB-FSU dénoncent cette ingérence, qui révèle un mépris des principes
démocratiques les plus élémentaires. Cette ingérence n’est hélas qu’un avatar
des dérives oligarchiques qui plombent actuellement l'enseignement supérieur et
la recherche. En engageant dans un soutien partisan l'institution qu'il préside,
le président du CNRS exerce en outre une pression inadmissible sur ses agents,
qui constituent une part importante du corps électoral et dont certains,
candidats sur les listes concurrentes, se trouvent scandaleusement stigmatisés.
Nos organisations syndicales considèrent que cette grave ingérence porte
atteinte à la sincérité et à la qualité de la campagne électorale en cours.
Elles prendront toutes les initiatives utiles pour préserver la démocratie
universitaire et garantir le respect des règles électorales, à l’UPMC comme dans
les autres universités.