L’université Toulouse Jean Jaurès en grève
Personnels et étudiant.e.s en colère demandent la démission du président Daniel Lacroix
Les personnels de l’université Toulouse Jean-Jaurès, réunis en assemblée générale mercredi 13 décembre, ont voté très majoritairement la grève à partir d’aujourd’hui, jeudi 14 décembre à 8 heures. Ils s'opposent au projet de fusion/intégration des universités Toulouse 2 et Toulouse 3, de l'INP et de l'Insa, et dénoncent notamment le déni de démocratie lors du conseil d'administration de l’université Jean Jaurès du mardi 12 décembre. Pour mémoire, les 6 et 7 décembre derniers, la communauté universitaire s’était exprimée très défavorablement sur ce projet (62 % de voix contre chez les personnels et 94 % de voix contre chez les étudiant.e.s). Un recours devant le Tribunal Administratif sera par ailleurs déposé dans les prochaines heures concernant les conditions déplorables dans lesquelles le président Lacroix a fait procéder au vote du CA du 12 décembre.
De plus, l’assemblée générale des personnels du 13 décembre a voté une motion de défiance à l’égard du président de l’université Jean Jaurès et a même exigé sa démission. Les personnels se sont réunis ce jeudi à 8h30 dans le hall d’accueil de l'université et un cortège de 250 personnes s’est rendu à la présidence pour y déposer le résultat des votes issus de l’assemblée générale. La délégation a pénétré dans la salle où le président était en réunion en scandant le slogan « Démission démission ». Des étudiant.e.s et personnels estimant que le président avait trahi ont successivement pris la parole, redemandant explicitement sa démission. Le président Lacroix a affirmé qu’il ne cèderait pas à ces pressions et que sa volonté était de demeurer à la tête de l’université Jean Jaurès.
Un appel a été en outre lancé pour un rassemblement le vendredi 15 décembre à 8h30 devant l’ENSEEIHT 2 rue Charles Camichel à Toulouse, lieu où se tiendra à 9H ce jour-là le conseil d'administration de la COMUE, laquelle doit entériner par un vote la fusion/intégration des universités.