L’amendement adopté la nuit dernière au Sénat à l’initiative du sénateur Jean Hingray supprimant l'obligation préalable de qualification pour l’accès au corps des PU, tout comme le sous-amendement de son collègue Stéphane Piednoir qui instaure une dérogation à titre expérimental, jusqu’en septembre 2024, pour l’accès au corps des MCF sont inacceptables. Au-delà de leur contenu, le fait que ces deux ajouts de dernière minute à la loi de programmation de la recherche (LPR) aient reçu l’aval de Frédérique Vidal au nom du gouvernement, sans même avoir fait l’objet de concertations avec les organisations syndicales, est proprement scandaleux.
Une nouvelle fois, l’expérimentation ne serait que le cache-sexe d’une entreprise destinée à instaurer de nouvelles modalités de recrutement ouvrant la voie aux excès du “localisme” et du clientélisme. Nous refusons cette remise en cause du principe de l’égal accès aux emplois publics et de nos statuts. Les amendements doivent être retirés à l’occasion de la réunion de la Commission Mixte Paritaire.
Le SNESUP-FSU appelle ses adhérent·es et l’ensemble des collègues à faire part dès maintenant aux parlementaires de leur circonscription, sénateurs, sénatrices et député·es, de leur indignation face à ce mauvais coup porté à l’enseignement supérieur public.