Deux avant-projets de loi ont été communiqués ce jour à la presse puis ensuite aux organisations syndicales : le premier vise à instaurer un pseudo "régime universel" des retraites, le second à imposer via une loi organique une règle obligeant les lois de financement de la sécurité sociale à prévoir l’équilibre du système de retraite pour chaque période de cinq années.
Ces deux textes confirment toutes nos craintes et toutes nos analyses. Ils justifient plus que jamais une mobilisation elle aussi universelle pour exiger leur retrait.
S'agissant plus spécifiquement des personnels de l'ESR, le premier avant-projet renvoie explicitement au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) dès l'article 1er : "Le gouvernement s’est engagé à ce que la mise en place du système universel s’accompagne d’une revalorisation salariale permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants et chercheurs que pour des corps équivalents de même catégorie de la fonction publique […] Cet engagement sera rempli dans le cadre […] d’une loi de programmation pluriannuelle de la recherche". Ce lien, que le SNESUP-FSU avait pressenti, envisageant uniquement la revalorisation comme une compensation de ce que nous perdrions dans le cadre de la réforme des retraites, n'est pas une solution satisfaisante tant du point de vue du contenu de la réforme que du calendrier des négociations, dont on à peine à dire qu'elles ont véritablement commencé. Nous revendiquons une véritable revalorisation et non juste une compensation.
Attaché au système de retraite par répartition, le SNESUP-FSU réitère son opposition à cette réforme et au principe de la retraite par points. Il exige que le gouvernement rende également public sans tarder l'avant-projet de LPPR ainsi que les éléments de programmation budgétaire et de revalorisation salariale qui lui seraient associés, ceci indépendamment de la réforme des retraites.
Demain et le mardi 14 janvier des journées de grève et de convergence interprofessionnelle sont prévues localement dans tout le pays. Les 15 et 16 janvier seront également des journées de mobilisation (voir appel intersyndical du 9 janvier). Le SNESUP-FSU appelle à investir largement ces journées et à amplifier toujours et encore la mobilisation. Le gouvernement doit nous entendre.