Sur les trois thèmes du congrès, le collectif FDE a des revendications clés urgentes à faire entendre et sur lesquelles il faut mobiliser (voir la contribution envoyée pour le congrès, en ligne ici : www.snesup.fr/article/contribution-du-collectif-fde-restreint.
Les échanges qui ont eu lieu pendant le congrès ont montré que nos problématiques rencontrent évidemment largement les ques-tions générales qui sont celles de l’Université aujourd’hui, elles-mêmes redoublées d’attaques spécifiques contre la FDE, qui se généralisent en-suite : éloignement des personnels des lieux de décision, désuniversitarisation, reprise en main par une professionnalisation envisagée comme exécution de « bonnes pratiques » prescrites par l’employeur, appels aux allégements forcenés des maquettes, etc.
Actuellement, cela ne va pas bien
Les collègues font face à l’impossibilité d’inté-grer les dimensions universitaire et profession-nelle comme aurait pu le permettre le texte initial de la réforme de la formation des ensei-gnants. Il faut se battre sans cesse et à tous les niveaux, avec des succès contrastés. Dans les ÉSPÉ, la maltraitance institutionnelle est orga-nisée d’une manière très efficace à partir de la sous-représentation structurelle des enseignants et personnels dans les instances de décision (ce modèle apparu à la création des ÉSPÉ s’est de-puis lors généralisé dans les regroupements et Comue par exemple). Dans ces conditions, les voix des élus sont marginalisées et les décisions sont prises ailleurs (groupe de pilotage direction d’ÉSPÉ-rectorat par exemple) et sans concerta-tion ; les instances, dans lesquelles il n’est plus possible d’établir de rapport de forces en fa-veur des personnels, ne sont également plus des lieux de débat. Pris dans les contradictions du système et les injonctions diverses, beaucoup de collègues ressentent comme une violence le fait de devoir contribuer à l’application d’un modèle de formation auquel ils n’adhèrent pas sur le fond, lequel implique de placer en responsabili-té sur le terrain des étudiants et stagiaires qu’ils ne sont plus en mesure de former, d’accompa-gner, voire de protéger comme il le faudrait et qu’on leur demande en outre d’évaluer avant de les avoir formés. Les conséquences sont drama-tiques : travail collectif empêché, perte de sens, dégradation des relations interpersonnelles, sur-menage, découragement, souffrance au travail qui vont jusqu’au burn-out… (...)
CONSULTER LE RAPPORT DE LA COMMISSION FDE