À l'attention de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française
Nous, amis de l’Espagne républicaine et antifasciste, demandons au gouvernement français de tout mettre en œuvre afin que les restes de la journaliste et romancière française Renée Lafont, fusillée le 1er septembre 1936 à Cordoue en Espagne par les franquistes, soient rapatriés en France et que cette dernière reçoive l’hommage qui lui est dû.
Renée Lafont est probablement la première femme journaliste assassinée dans un conflit armé en exerçant tout simplement son métier. Son corps repose au cimetière de la Salud à Cordoue dans une fosse commune.
Les textes et traités internationaux en matière de disparition forcée (crimes contre l’humanité, donc imprescriptibles), obligent les États à assumer leurs responsabilités dans l’exhumation et l’identification des « disparus » (entre 114 000 et 150 000 corps de républicains et antifascistes se trouvent encore dans les fosses communes en Espagne).
L’État espagnol ne remplit pas ses obligations et se met ainsi hors la loi.
Le cas de Renée Lafont est éminemment symbolique. Mettre fin à cette situation intolérable serait également une avancée pour l’ensemble des « disparus ».
Son père, né à Bayonne, est un humaniste, devenu professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand à Paris. Renée Lafont est née à Amiens en 1877 ; elle est journaliste au « Populaire » (SFIO), et romancière, une des rares femmes de Lettres diplômée de l’Université à l’époque, parlant plusieurs langues et maîtrisant parfaitement l’espagnol. C’est ainsi qu’elle traduit des œuvres de Vicente Blasco Ibañez.
Si vous êtes d’accord avec cette démarche, quelles que soient vos convictions, indiquez votre nom, prénom et lieu de votre domicile.
Le texte de cet appel et les signatures seront communiqués au Président Emmanuel Macron et au Premier ministre.