Secteur Service Public
Le 12 octobre 2017
Le projet de budget pour l'ESR est un budget sans ligne directrice et sans idées nouvelles. Il prolonge les orientations des gouvernements précédents sans répondre aux urgences de l'heure (l'augmentation du nombre d'étudiant.e.s et la dégradation des conditions de travail des personnels) ni dégager les moyens nécessaires pour répondre aux exigences du futur en matière de recherche et de formation.
Le PLF 2018 prévoit pour la mission 150 (recherche et enseignement supérieur) une somme de 27,606 Md€ en autorisation d'engagement [AE] et de 27,667 Md€ en crédits de paiement [CP], ce qui correspond à une augmentation de 1,02 % par rapport à la loi de finances initiale de 2017. Ce chiffre est inférieur à l'inflation prévue par la Banque de France pour 2018 (1,2 %).
Lors de sa conférence de presse du 28 septembre dernier, la ministre a annoncé que, "pour répondre au défit de l'augmentation de la démographie étudiante, 175 M€ supplémentaires seront dédiés au fonctionnement des établissements. Cela permettra notamment de financer des mesures salariales et de prendre en charge intégralement le glissement vieillesse-technicité". Or, dans le titre 3 du programme "formations supérieures et recherche universitaire" (c'est-à-dire la part du budget qui revient aux opérateurs) de la MIRES, l'augmentation prévue n'est que de 128,4 M€, soit environ 1%. Ce programme se divise lui-même en 9 actions dont les budgets sont à peu près constants d'une année sur l'autre comme le montre le tableau à retrouver dans la note. (...)