L'UPPA est la première université en France à s'engager officiellement à n'appliquer aucune sélection à l'entrée en Licence. Donc à accueillir tou.te.s les lycéen.ne.s et étudiant.e.s qui candidateraient. Donc à ne pas appliquer la loi ORE si elle est adoptée.
MOTION ADOPTEE EN CA
de l'université de Pau et des Pays de l'Adour
le 8 février 2018
Présentée par les élu.e.s snesup-FSU, CGT et Solidaires Etudiant.e.s Pau
"Nous, élu.e.s du Conseil d'administration de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour affirmons que nous exclurons toute sélection dans l'accès des étudiants aux licences de notre établissement. Nous réaffirmons le principe fondamental de libre accès à l'enseignement supérieur.
Le projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants (ORE) qui prévoit la suppression, dans l'article L612-3 du code de l'éducation, de l'alinéa qui exclut "toute sélection" parmi les étudiants, ouvre une période d'incertitude législative et est susceptible de modifier leur accès à l'université en modifiant le " libre choix" de leur formation."
Adoptée avec :
10 pour
13 abstentions
0 contre
*****
MOTION ADOPTEE EN CONSEIL ACADÉMIQUE
de l'université de Pau et des Pays de l'Adour
le 8 février 2018
Présentée par les élu.e.s snesup et snasub-FSU, CGT, UNEF et Solidaires Etudiant.e.s Pau
"Nous, élu.e.s du Conseil académique de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour affirmons que nous exclurons toute sélection dans l'accès des étudiants aux licences de notre établissement. Nous réaffirmons le principe fondamental de libre accès à l'enseignement supérieur.
Le projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants (ORE) qui prévoit la suppression, dans l'article L612-3 du code de l'éducation, de l'alinéa qui exclut "toute sélection" parmi les étudiants, ouvre une période d'incertitude législative et est susceptible de modifier leur accès à l'université en modifiant le " libre choix" de leur formation."
Adoptée avec :
22 Pour
10 Abstentions
1 Contre
*****
Communiqué de la section SNESUP-FSU de l'UPPA
A l'UPPA, depuis la journée du 1er février, où une AG à l'initiative du snesup-uppa avait fait le plein grâce au soutien d'une large coordination éducative (FSU64, snesup, snes, snep, snasub, snics ; CGT ; Solidaires Etudiant.e.s Pau, UNEF ; FCPE ; groupe "Démocratie, collégialité, service public" ; Jeunes communistes ; CLE...), la mobilisation n'a pas cessé. Les étudiant.e.s de Solidaires étudiant.e.s Pau, de l'UNEF et des Jeunes communistes (JC) ont conduit des actions d'information et de mobilisation en continu, une centaine d'entre eux/elles s'étant rendu en cortège le 6 février jusqu'au centre ville pour dénoncer la mise en place de la sélection à l'entrée à l'université. Le snesup n'a pas cessé de les soutenir avec l'aide de la CGT.
Face à la montée en puissance de ces actions, le président a tenté de faire passer en force et en urgence la liste des "attendus" des formations en l'ajoutant à l'ordre du jour du CAC d'aujourd'hui, 8 février 2018. Cette manoeuvre grossière visant à contourner la CFVU pour faire adopter les "attendus" a été vivement dénoncée par courrier électronique par le snesup sur la base juridique des compétences respectives de ces conseils. Et le snesup, le snasub et la CGT ont appelé à un rassemblement avant l'ouverture du CAC de ce jour, les étudiant.e.s de Solidaires et de l'UNEF et des Jeunesses communistes ayant eux/elles explicitement appelé à un envahissement du CAC d'aujourd'hui -qui avait été placé sous haute surveillance, tous les accès du bâtiment ayant été verrouillés-.
A la suite du courrier du snesup envoyé le 6 février à propos de l'absence de compétence du CAC sur le vote des attendus, et redoutant aussi sans doute l'envahissement du CAC, les élus du CAC ont été informés hier, du retrait de l'ordre du jour en dernière minute du vote du détail des "attendus" des formations. Le vote prévu étant remplacé par un vote sur les "orientation des politiques de formation" de l'établissement en matière "d'attendus" -permettant au président de ne pas perdre la face-... Le vote du contenu des "attendus" étant lui ajouté à l'ordre du jour de la prochaine CFVU le 15 Février prochain...
C'était là une première victoire, le rapport de force instauré étant de nature à peser sur le prochain vote de la CFVU.
Mais ce n'est pas tout. Le président Mohamed Amara ayant très mal réagi à la pression montante, il nous a tous (snesup, étudiant.e.s etc.) accusés, dans un long courrier électronique envoyé à l'ensemble des personnels et étudiant.e.s le 7 Février, de mentir et de "désinformer délibérément" en parlant de sélection alors qu'il n'y en aurait pas et que : "au final, tout le monde aura une place".
Nous avons donc tous décidé de le prendre au mot en faisant voter une motion dans laquelle l'établissement s'engage à ne pas pratiquer la sélection à l'entrée en licence.
Plus d'une centaine d'étudiant.e.s et personnels réunis devant le bâtiment de la Présidence ont attendu dans le calme le vote de la motion, renonçant à tenter d'envahir les lieux après l'annonce du premier vote de la motion.
Et seconde VICTOIRE donc : la motion a été adoptée par le CAC et le CA aujourd'hui.
Par conséquent l'UPPA est la première université en France à s'engager officiellement à n'appliquer aucune sélection à l'entrée en Licence. Donc à accueillir tou.te.s les lycéen.ne.s et étudiant.e.s qui candidateraient. Donc à ne pas appliquer la loi ORE si elle est adoptée.
En effet les deux alinéas de l'article L 612-3 du Code de l'Education, qui seront supprimés de ce Code si le projet de loi est adopté, à savoir le "libre choix" de l'établissement et "l'exclusion de toute sélection" dans la "répartition [des étudiants] entre les établissements et les formations", verraient leurs effets continuer à s'appliquer à l'UPPA, conformément aux textes adoptées ce jour en CA et CAC.
Mais le combat doit continuer ici, comme ailleurs, pour obtenir le retrait du projet de loi !
Fraternellement,
Françoise Rivière, élue à la CA nationale du snesup, secrétaire de section SNESUP-FSU de l'UPPA