Comme il l’a fait à plusieurs reprises depuis la révélation de cette détention arbitraire, notamment par son communiqué du 26 novembre 20191, le SNESUP-FSU proteste vivement contre le scandale de cet emprisonnement et contre le silence et le secret qui l’entourent de la part du régime de Téhéran. Les nouvelles de l’état de santé des deux chercheur.es sont alarmantes, notamment celles de Fariba Adelkhah suite à une grève de la faim poursuivie pendant plusieurs semaines. Qui plus est, du fait de leurs conditions de détention en milieu carcéral surpeuplé, les deux chercheur.es français.es sont exposé.es à une contagion par le coronavirus dont l’épidémie en Iran est particulièrement mal contenue.
Le procès des deux chercheur.es est programmé par le pouvoir iranien sans aucune garantie que les droits de la défense soient respectés. Rien ne laisse donc supposer à ce stade une libération et un retour en France.
Comme il le fait depuis 1979, le régime iranien prend en otage des étranger.es ou des binationaux/ ales dans une logique de marchandage. Des chercheur.es ou des universitaires de plusieurs pays se retrouvent ainsi utilisé.es sans vergogne comme une monnaie d’échange.
Lors du rassemblement du 3 mars devant le bâtiment de Sciences-Po-Paris, où le SNESUP-FSU était représenté, les participant.es ont exigé la libération immédiate des deux chercheur.es. Le gouvernement français doit prendre la mesure de l’urgence de leur situation.
Au nom du Comité de soutien2 à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, sa représentante Béatrice Hibou a dénoncé la maltraitance des deux collègues par le régime et sa mascarade de justice. Elle a rappelé l’appel du Comité à la suspension de toute forme de coopération scientifique institutionnelle avec la République islamique d’Iran.
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