Communiqué intersyndical de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
5 décembre 2018
Les Universités françaises sont dans une situation très difficile !
Voilà un mois que des centaines de millions de personnes réclament plus d’égalité avec force et détermination. Depuis un an et demi, le gouvernement n’a eu en effet de cesse d’aggraver les inégalités sociales (suppression de l’ISF, mise en place de la flat tax ou prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital, maintien du CICE et du Crédit impôt recherche CIR, réduction des APL, etc.).
Sa politique n’est pas différente dans l’Éducation Nationale et l’Enseignement Supérieur et la Recherche, avec la mise en place de Parcoursup, la destructuration du baccalauréat et du lycée, le plan licence, contestés au printemps par les étudiant-e-s et aujourd’hui par les lycéen-ne-s. Il a osé multiplier par 16 en licence et 10 en Master et doctorat les frais d’inscription des étudiant-e-s étranger-ère-s extra-communautaires, déjà confronté.e.s à de multiples difficultés pour venir étudier dans les universités françaises.
Interpellé par un mouvement contestataire majoritaire dans l'opinion, le gouvernement ne leur propose pas de gagner plus ou d’augmenter le SMIC. Par contre, toute sa politique tend à asphyxier davantage les services publics menant à moins d’Éducation Nationale, moins d’Enseignement Supérieur, moins d’hôpitaux… Tous ces droits qui devraient tendre à la gratuité, seront encore plus coûteux demain si le gouvernement maintient cette politique destructrice.
L’Université est déjà dans une situation très difficile : diminution du nombre de postes de titulaires, explosion du nombre de contractuel.les et de vacataires, précarité galopante, conditions de travail dégradées, rémunérations scandaleusement faibles pour une grande partie des personnels. À l’heure où les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s affrontent une répression brutale alors qu’ils et elles se mobilisent pour défendre leur avenir, nous ne pouvons regarder ailleurs.
Nous devons lutter collectivement pour restaurer le libre accès de toutes et tous au service public et des conditions de travail dignes pour l'ensemble des collègues.
Nous vous proposons donc de nous réunir ce vendredi à 12H (lieu à définir) afin de débattre et de discuter d’actions communes.
Signataires : CGT-FERCSup, SNASUB-FSU, SNESUP-FSU, Solidaires Etudiants, SUD Education