Ces derniers jours, le gouvernement réprime les mobilisations des lycéen-ne-s avec une violence inacceptable (gaz lacrymogène, matraquage, tir tendu de flash-ball, humiliation). Les victimes sont nombreuses, les blessures graves.
Le ministre Blanquer écrit aux enseignant-e-s et aux CPE afin de les inciter à empêcher les lycéen-ne-s de descendre dans la rue. Il s’adresse aux lycéen-ne-s pour les décourager de participer aux mobilisations.
La ministre Vidal lance sur son compte Twitter un appel au calme, à la responsabilité et au respect de la démocratie républicaine afin de ne pas exposer notre jeunesse à la violence. Elle en appelle au dialogue, à la concertation et au débat. Ce n’est pourtant pas ce que notre ministère, contournant les instances élues et représentatives et ne proposant que des pseudo-consultations, a pratiqué depuis maintenant 18 mois avec les organisations syndicales représentatives.
Les libertés d’expression, de réunion et de mobilisation des élèves et des étudiant-e-s doivent être respectées. Le gouvernement doit cesser immédiatement de s’en prendre aux élèves et aux étudiant-e-s. Les revendications des organisations syndicales doivent être écoutées et prises en compte.
Le SNESUP-FSU soutient les mobilisations en cours et appelle dès à présent les universitaires à rejoindre les lycéen-e-s et les étudiant-e-s en lutte contre les réformes réactionnaires, néolibérales et de tri social dans l’éducation et l’enseignement supérieur :
- contre les réformes du Lycée et de la formation des enseignants (réforme du bac et du lycée), réforme de la voie professionnelle, réforme des ESPE) ;
- contre la répression policière dont font l’objet les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s ;
- contre la généralisation de la sélection sociale pour l’accès à l’université (Parcoursup) ;
- contre la hausse des frais d’inscription à l’université ;
- pour le développement des services publics de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
- pour l’emploi statutaire dans la fonction publique ;
- pour la justice sociale, fiscale et environnementale ;
- pour la hausse des salaires et la revalorisation des pensions.
Le SNESUP-FSU appelle la communauté universitaire à se mobiliser le 13 décembre contre l’augmentation des frais d’inscription, pour l’emploi scientifique et le financement par l’État de l’ESR, et à se mettre en grève le 14 décembre pour l’augmentation des salaires et la transition écologique. A ce titre, il appelle à l’organisation d’assemblées générales, de rassemblements et de manifestations.
Pour rappel, le SNESUP-FSU a déposé un préavis de grève pour couvrir les collègues du 13 au 21 décembre 2018 (http://www.snesup.fr/article/agenda-des-mobilisations )