Paris, le 17 octobre 2020
L'ECOLE DE LA REPUBLIQUE EST MENACEE:
nous sommes toutes et tous concerné·es
A l’instar de la communauté éducative et plus largement comme l’ensemble de nos concitoyen·nes, le SNESUP-FSU a appris, avec horreur et effroi, l’assassinat abject d’un professeur d’histoire du collège du Bois d’Aulnes (78), pour ce qu’il était, un enseignant.
Au moment où se déroule le procès des attentats de janvier 2015, il avait utilisé sa liberté pédagogique - dans le cadre d’un cours d’E.M.C (Enseignement Moral et Civique) sur la liberté d’expression - en s’appuyant sur des caricatures de Mahomet.
Nous présentons toutes nos condoléances et notre soutien à sa famille et à ses proches ainsi qu’à ses élèves, ses collègues, et à toute l’équipe éducative du collège, tous choqués par cet attentat.
S’en prendre à un·e enseignant·e pour la mission qu’il ou elle exerce, c’est s’en prendre à l’Ecole et à ce qu’elle représente dans son rôle fondamental d’émancipation du citoyen en construction. C’est également tenter d’influencer, par l’horreur et la peur, l’enchainement des apprentissages et d’attenter aux libertés académiques et pédagogiques nécessaires à l’appréhension éclairée de la complexité du monde. A ce titre, l’université est également touchée et interpellée dans son rôle de production et de diffusion de savoirs. La liberté d’expression, la liberté de conscience, la laïcité sont des valeurs fondamentales de la démocratie et de la république.
Face à ce drame, le SNESUP-FSU refuse tout amalgame et instrumentalisation de cet assassinat.
Le SNESUP-FSU appelle à participer aux rassemblements unitaires demain à Paris à 15h Place de la République et partout en France.