Le SNESUP-FSU condamne avec la plus grande vigueur les déploiements policiers aux alentours et à l’intérieur de la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Lille au début de la semaine des examens. Il proteste également contre la décision du président de l'université de restreindre l’accès des locaux aux seuls étudiants convoqués aux examens, sur présentation de leur carte et de leur convocation, interdisant ainsi aux autres d’accéder notamment à la bibliothèque. Il dénonce également la décision du président d’annuler, dans cette Faculté et pour la durée des examens, toutes activités non liées à ces derniers : manifestations scientifiques, activités pédagogiques, délocalisées dans d'autres campus. Ces dispositions autoritaires ont entraîné une telle dégradation des conditions et du climat de travail que des enseignant·e·s-chercheur·e·s se sont mis·e·s en grève et n'ont pas surveillé les épreuves d'examen prévues, ni assuré des épreuves orales.
Le SNESUP-FSU apporte son ferme soutien à ces collègues et à leurs revendications. Il appelle le président de l’université de Lille à proposer rapidement et publiquement des mesures visant à satisfaire leurs revendications, et à permettre la reprise du travail. Il l’appelle également à faire rapidement connaître aux étudiant·e·s et aux personnels les dispositions qu’il envisage afin de « rattraper » les épreuves annulées par la grève des collègues. Enfin, il rappelle à la direction de l'université, à la rectrice et à la ministre que l'université est fondée sur des principes de démocratie et de débat, pas sur l'imposition par la force de dispositions contestées et contraires aux intérêts de la communauté universitaire et du service public.
Ce n'est pas de plus de police dont ont besoin les universités, mais de plus d’emplois statutaires et de financement !