L’été a été marqué par des événements climatiques inhabituels : canicules et manque d’eau en France, feux de forêts (Sibérie, Amazonie, Afrique subsaharienne, Indonésie, …), fonte de glaciers … pendant que le gouvernement français tarde à prendre des mesures efficaces de lutte contre la pollution et le réchauffement climatique. En témoignent la persistance d’arrosages en plein soleil, les fermetures de gares ou les relations ferroviaires remplacées par autocars et camions, ... La prise de conscience de l’urgence climatique et sociale grandit : plus de quatre millions de personnes, des jeunes en majorité, le 20 septembre, en manifestation pour le climat, dans plus d'une centaine de pays ; « Marche pour le climat et la justice sociale » du 21 septembre en France, à laquelle SNESUP et FSU ont appelé.
Une grève particulièrement longue s’est poursuivie tout l’été dans les services d’urgence asphyxiés par le manque de personnels, le manque de lits et l’absence d’attractivité salariale. Les mesures présentées par Agnès Buzyn, dont certaines visent à désengorger les urgences mais dont le financement provient d’autres secteurs d’activité de l’hôpital, ne satisfont pas les personnels, et les médecins urgentistes ont rejoint la grève. Dans le même temps, la pénurie de médicaments se poursuit et concerne des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (comme des hypertenseurs, des corticoïdes ou des vaccins) du fait de la priorité accordée par les laboratoires aux objectifs économiques (fabrication en Asie, notamment).
Le gouvernement a profité de l’été pour publier la loi Fonction Publique, attaquant le statut de fonctionnaire. Un amendement a aussi modifié la procédure disciplinaire concernant l’Enseignement supérieur, mettant en cause la clause d’indépendance des enseignants chercheurs.
La rentrée scolaire et universitaire s’est faite dans un contexte de réformes contestées par nombre de collègues, et de moyens insuffisants, notamment pour accueillir et faire réussir de plus en plus d’étudiants à l’Université.
Les actes de répression policière se multiplient, allant jusqu’à mettre des vies en danger, à mettre en cause le droit de manifestation, soulevant l’indignation d’organisations politiques, syndicales ou associatives et suscitant l’intervention du défenseur des droits.
Le gouvernement garde son cap concernant les retraites avec l’objectif de ne pas augmenter la part du PIB consacrée qui leur est consacrée. Avec l’accroissement du nombre de retraité.e.s (baby-boom, augmentation de la longévité) et l’absence d’indice sur une relance de l’économie, les pensions ne peuvent que baisser pour les actuel.le.s et futur.e.s retraité.e.s.
Quant aux actuel.le.s retraité.e.s, si certain.e.s ont été concernés par la suppression de l’augmentation de la CSG, la majorité des collègues enseignant.e.s-du supérieur n’ont bénéficié que de l’augmentation dérisoire de 0.5% de Janvier dernier. Et le risque est grand que les mesures d’augmentation des pensions prévues au PLFSS 2020 différencient encore les retraité.e.s selon le montant de leur pension (2 000 € pour un célibataire ?).
C’est pourquoi le SNESUP-FSU appelle ses syndiqué.e.s et les enseignants du supérieur à agir le 8 octobre avec le Groupe des 9 pour la revalorisation de nos pensions et notre pouvoir d’achat.