A l’occasion du prochain congrès du SNESUP (du 25 au 27 Juin à l’ESPE de Paris), rappelons la place, le rôle, l’utilité des retraité.e.s dans le syndicat. Nous faisons vivre le syndicat bien sûr par notre adhésion et notre cotisation continuée, mais aussi très souvent par notre contribution à étendre la réflexion et le militantisme vers des sujets qui dépassent le cadre strictement professionnel de l’enseignant.e du Supérieur : la santé, la justice fiscale, la défense des libertés, la défense des services publics, le combat contre le rouleau compresseur capitaliste nous concernent tou.te.s. La différenciation entre actuel.le.s et futur.e.s retraité.e.s est artificielle et doit être repoussée. Nous sommes aussi la mémoire indispensable de l’Histoire du syndicat et des luttes dans le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Le Congrès du SNESUP1 va se dérouler dans un contexte général alarmant. Le pouvoir poursuit la destruction des services publics en s’attaquant au statut de celles et ceux qui le font fonctionner. Il restreint le droit de manifester en usant de la police pour interdire, emprisonner sans cause, provoquer, blesser voire mutiler, éborgner. La très prochaine « réforme » annoncée consiste à détruire — sous prétexte de le simplifier — le système de retraite financé solidairement et le remplacer par un système individualiste par points où le montant de la pension sera fluctuant et où tout le monde sera perdant : femmes, fonctionnaires, carrières à trous, bénéficiaires de réversion … et actuel.le.s retraité.e.s ! Pour essayer de faire passer plus facilement cette régression, on nous a annoncé une mise en oeuvre progressive, mais c’est un mensonge : cette réforme systémique s’accompagnerait de l’abandon dans les faits dès 2020 de l’âge minimal de 62 ans (introduction de mesures dans le PLFSS). [...]