Ce président, ce gouvernement et ses députés n’ont aucune limite : Macron se permet de discourir à l’ONU en tant que pourfendeur des inégalités(1) et défenseur des droits des travailleurs, tandis qu’en France sa politique se traduit par des cadeaux aux plus riches(2), la mise à mal des services publics et de leurs agents, la lamination du droit du travail, l’attaque sur les prestations sociales (le fameux « pognon de dingue »), le plan Pauvreté bidon, des attaques sur les retraites. Le gouvernement, « bien » relayé par les médias, communique sur les 300 000 retraité.e.s à qui la hausse de la CSG serait finalement épargnée ; or, même le rapporteur général de la Commission des finances a calculé que jusqu’à 2020 la majorité des retraité.e.s ne verront pas la hausse de la CSG compensée par la disparition progressive de la taxe d’habitation : sur les
7 millions de foyers qui paient la CSG à taux plein, plus de 90 % seront perdants en 2018 (en moyenne de 380 euros) et 63 % en 2019 (en moyenne 400 euros). S’y ajoutent le gel des pensions et leur désindexation de l’inflation et on estime que sur la période 2013-2020 la pension annuelle des retraité.e.s aura perdu l’équivalent d’un mois ! Et cette attaque-là n’est pas seulement financière : d’une part, le vocabulaire utilisé est une insulte à nos vies professionnelles passées puisque le gouvernement essaie d’accréditer l’idée que nos pensions sont des aides sociales et non pas la continuation d’un salaire, acquise au titre de nos cotisations ; d’autre part, cette désindexation est assimilable à l’instauration rétroactive d’une retraite à points où 1 point = 1 euro, puisque le montant de la pension est modifiable au gré du gouvernement et n’est finalement plus garanti. Si la désindexation devient la règle, le gouvernement aura les moyens de diminuer toutes les pensions, actuelles et futures, sans avoir besoin d’autre réforme ! (…)