ÉDITO
Eh bien, c'est fait, l'extrême droite est battue et son score de 2ème tour limité à 34 %, mais elle atteint en voix, plus que jamais, un niveau alarmant... L'élection présidentielle n'a pas conduit à une rupture avec la politique d'austérité menée par Hollande mais présage de nouvelles dégradations si le programme de M. Macron est appliqué.
Nous devons donc nous attendre à des jours difficiles, à la montée d'un néolibéralisme destructeur des acquis sociaux, mais peut-être aussi des libertés publiques comme on l'a vu au moment des manifestations contre la loi travail.
Et que dire du gouvernement par ordonnances prévu pour détruire le code du travail ? Ce système permet de prendre « pendant un délai limité », des mesures qui sont normalement du ressort du Parlement mais que la représentation nationale ne peut pas discuter ni modifier.
Selon la profession de foi de M. Macron, un système de retraite dit par points serait institué : toutes les cotisations versées pendant la carrière donneraient des points, sans préciser un montant défini pour la pension mais seulement un droit dépendant du nombre de retraité.e.s, de leur espérance de vie et des richesses consacrées aux retraites. M. Fillon voulait en finir avec la règle du dernier indice pour passer à un calcul sur 25 années. M. Macron tape encore plus fort ! La prise en compte des temps partiels, très fréquents dans les débuts de carrière, abaissera drastiquement le niveau des pensions.
Les cotisations sociales seraient supprimées. Mais comment sera financée la protection sociale sinon par une hausse massive de la CSG et de l'ensemble des impôts indirects dont nos catégories paieront une large part ? Avec la retenue à la source, il est question de fondre CSG et impôt sur le revenu en instaurant un système de tranche qui ferait bondir les prélèvements CSG dans nos catégories… 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires aggraveraient encore la situation des services publics...
Pour autant rien n'est jamais définitivement écrit. L'analyse des votes montre que l'adhésion au programme de M. Macron est largement minoritaire chez les électrices et les électeurs. La gauche de progrès et de transformation sociale, au premier tour, comptait largement plus de voix que M. Macron. Les éléctions législatives vont avoir lieu en juin. Les forces de progrès et de transformation sociale, si elles sont rassemblées pourront peser. Mais c’est collectivement, en recherchant l’unité du mouvement syndical, au sein de mobilisations sociales que nous pourrons combattre ce programme.
Pour les retraité.e.s, le groupe des neuf (FSU, UCR-CGT, UCR-FO, UNIR-CFE CGC, CFTC, CFTC, UNIRS SOLIDAIRES, FGR-FP, Ensemble Solidaires, LSR) regroupe de nombreuses organisations syndicales et de retraité.e.s, agit, manifeste pour la défense de nos intérêts C'est extrêmement précieux pour continuer le combat et pour faire du syndicalisme des retraité.e.s un acteur majeur et incontournable dans la vie sociale de notre pays.
Pas de syndicalisme sans syndiqué.e.s. Pensez à payer votre cotisation syndicale, à la renouveler l'an prochain.
Parlez-en à vos collègues afin que nous nous retrouvions encore plus nombreux/ses dans les rangs de la FSU et du SNESUP. Participez activement aux réunions syndicales et à la préparation du congrès du SNESUP-FSU.
Pensez-aussi à voter pour le prochain congrès du SNESUP-FSU de juin avant le 31 Mai (date limite d’envoi des votes). En cette période, le congrès sera un moment particulièrement important de la vie de notre syndicat (cf modalités et bulletin de vote à la fin de la lettre).
Jacques Guyot