Mensuel n°659: La contribution économique et sociale de l’Université
Dossier coordonné par Michel Maric , membre du Bureau national, et Florent Tétard , membre de la Commission administrative
Comment détruire un service public ? « Commencez par baisser son financement, analyse Noam Chomsky dans Requiem pour le rêve américain. Il ne fonctionnera plus. Les gens s’énerveront puis ils voudront autre chose. C’est la technique de base. » Et c’est bien, considère-t-il, ce qui arrive au service public de l’éducation, de la maternelle à l’université. Pourtant, aux États-Unis comme en France, comment croire que le droit à l’éducation, affirmé à une époque où nos sociétés étaient bien moins riches, ne puisse plus être pleinement financé aujourd’hui ? Les questions relatives à sa rentabilité (qui n’a à proprement parler aucun sens), à son coût ou aux difficultés que nous aurions à présent à le financer, ne tiennent pas. L’idéologie du marché, avec ce qu’elle porte ici de violence contre le principe de solidarité sur lequel se sont construits nombre de services publics, ne suffit pas. Ce dossier le montre : l’Université est loin d’avoir à rougir de ses résultats ou de sa contribution économique et sociale.