Communiqué adressé à l’UCU le 28 Mars 2018
Grande Bretagne : forte mobilisation pour défendre les retraites
Dans 64 universités et Colleges du Royaume-Uni, à l’appel de la Universities and Colleges Union (UCU), des universitaires ont effectué 14 jours de grève depuis le 22 février, ce qui affecte plus d’un million d’étudiants. Ils protestent contre un changement de calcul de leurs pensions. Ils pourraient perdre jusqu’à plus de 11 000 euros annuels de retraite et la part de leurs cotisations augmenterait dès maintenant. Une telle situation, conjuguée aux faibles salaires, mettrait en cause l’attractivité du métier. Sous prétexte de combler un déficit d’environ 6,8 milliards d’euros dans le fonds destiné aux retraites, les employeurs regroupés dans « Universities UK » veulent remplacer le système de prestations de retraite par un système où les pensions varieraient en fonction des rendements des fonds placés sur les marchés financiers. Actuellement le montant des pensions est garanti, calculé sur la base de la durée des services et des salaires cotisés. Cette réforme est à rapprocher de celle que l’on veut nous imposer avec la retraite à points où le montant de la retraite ne serait pas connu à l’avance.
Six jours de nouvelles réunions ont abouti à de nouvelles propositions (discutées entre les employeurs et l’
UCU), majoritairement rejetées ( Par les universitaires). Les collègues ont décidé de poursuivre l’action, ce qui, sauf nouvelles concertations, est de nature à mettre en cause les examens et la remise des diplômes des étudiants.
Le SNESUP- FSU et le SNCS-FSU soutiennent les revendications des universitaires britanniques pour sauvegarder leurs pensions ainsi que pour préserver l'attractivité des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ils souhaitent plein succès à leur lutte et à leur organisation syndicale l’
UCU.
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Historic stand at UK universities to protect pensions
At 64 universities and HE colleges, following the UCU’s call for industrial action, teaching and research staff have remained on strike for 14 days since 22 February, affecting over a million students. Staff have been protesting against reform of their pension scheme. They are set to lose a yearly equivalent of up to 11 000 euros in their pensions and face an immediate increase in their contributions. Such a situation, compounded by low incomes, would further cause damage to the attractiveness of academic careers. Under pretence of tackling a 6.8bn euros deficit in the University superannuation scheme, employers forming part of UUK want to switch from a defined benefit scheme to another plan whereby pensions would be subject to the variations of the funds' performance on financial markets. Until now, the scheme offers a guaranteed retirement income, based on wage-related contributions and length of service.
This reform is in many ways similar to the points-based scheme about to be forced upon us and in which actual retirement income cannot be known in advance.
Six days of further talks resulted in new proposals (discussed between employers and UCU) turned down by the academics on strike. Colleagues have decided to remain on strike, which, unless new talks allow otherwise, may now disrupt end of year examinations and graduation ceremonies.
Both the Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP-FSU) and the Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS-FSU) fully support the demands of British academics to protect their pension scheme as well as the attractiveness of careers in HE and research. They wish them and their Union, the UCU, all success in their struggle.