Fonction publique, le plan de démolition du gouvernement - Tract FSU, 7 novembre 2018

Publié le : 08/11/2018

 

 

Suppression de missions, plan de départs des agents

Le gouvernement a présenté un « plan de départs volontaires » qui est en fait lié aux réorganisations de services elles mêmes imposées par les 120 000 suppressions d’emplois « promises » par le Prési- dent de la République pour le quinquennat.

Une façon de faire croire que beaucoup d’emplois seraient inutiles et que de nombreux agent-es souhaiteraient quitter leur emploi....

Si le gouvernement parle de droits nouveaux accordés aux fonctionnaires concernés, dans les faits, l’IDV (indemnité de départ volontaire) existe déjà. Elle serait seulement réformée mais reste- rait du même montant et soumise à l’accord de l’administration (aujourd’hui elle est souvent accor- dée à son taux minimal). La seule nouveauté serait le droit au chômage pour les fonctionnaires qui démissionneraient. Mais rien n’est encore dit précisément de qui y aurait droit et dans quelles con- ditions. Enfin, le gouvernement entend « réfléchir » aux modalités de transfert vers le privé des agent-es publics dont le service serait externalisé.

Il s’agit de véritables plans sociaux pour lesquels aucun « choix » ne sera laissé aux agent- es sommés d’accepter de prendre la porte avec l’indemnisation proposée.

Pour la FSU, toutes les missions sont essentielles au bon fonctionnement des services et le service public devrait même intégrer des missions nouvelles (petite enfance, dépendance etc). Ce qui sup- pose un travail prospectif en termes de recrutement et de formation.

Stagnation de la rémunération indiciaire au profit de la part variable

Le gouvernement poursuit sa politique de gel de la valeur du point d’indice. Pire, il prétend désormais augmenter seulement la rémunération de quelques uns au détriment des autres.

L’objectif est d’individualiser et de flexibiliser encore davantage les éléments de rémunérations avec une part variable individuelle et/ou collective plus importante, des fourchettes de rémunérations utilisables par les employeurs et particulièrement concernant les contractuel-les, de possibles modulations définies en fonction de l’évolution d’indicateurs économiques De plus, la réforme des retraites en préparation pourrait justifier elle aussi une augmentation de la part des primes désor- mais intégrées au calcul de la pension.

Ces propositions constituent une véritable remise en cause des droits des agent-es au profit d’un système aléatoire, discriminant et totalement entre les mains des employeurs. C’est la fin de la Fonction Publique de Carrière !

Elles sont l’exact inverse du travail engagé avec le proto- cole PPCR qui vise au contraire à faire des déroulements de carrière et de la revalorisation indiciaire, y compris en y intégrant une part des primes, la colonne vertébrale des rémunérations de toutes et tous les agent-es de la Fonc- tion publique. Pour la FSU, il faudrait poursuivre dans cette voie.

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