Mensuel 642 de Février 2016
➔Dossier coordonné par Pierre Chantelot et Marc Neveu
IDEX ou ISITE contraignent souvent à des choix de thématiques pluridisciplinaires dans des périmètres dits « d’excellence ». Dans le même temps, « l’empilement des savoirs » et la « segmentation des disciplines » expliqueraient « l’échec » des élèves ou des étudiants dans leur formation. La question de l’interdisciplinarité est avant tout d’ordre politique (p. 10 et 11), et l’interdisciplinarité peut être autant abordée comme objet scientifique (p. 12) que comme modalité pédagogique (p. 14 et 15), sans confusion entre ces deux acceptions. Elle ne doit pas servir d’alibi aux politiques de « socle commun » avec la « formation des compétences » et les « éducations à » (p. 13). Dans un contexte budgétaire contraint, le repli disciplinaire n’est pas la seule voie pédagogique possible contrairement aux idées reçues : des exemples de formations bâties avec de l’interdisciplinarité existent (p. 14 et 15) et proposent une nouvelle articulation entre enseignements disciplinaires et interdisciplinaires, les renforçant mutuellement. Et la prise en compte de l’interdisciplinarité dans les carrières des enseignants-chercheurs et des chercheurs est plus effective qu’on ne le pense parfois (p. 16).