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Un projet de réforme des retraites régressif et inégalitaire
Avec son projet de réforme des retraites, le gouvernement entend porter une attaque majeure contre notre système de protection sociale solidaire. Il veut baisser les pensions présentes et à venir de toutes et tous pour ouvrir largement les retraites à l’épargne individuelle, au marché des assurances privées et à la spéculation (pour celles et ceux qui le pourront). Ce gouvernement organise la division entre secteur privé et secteur public, entre régime général et régimes spéciaux, entre collègues proches de la retraite et jeunes. Il laisse entendre que les organisations syndicales défendraient des privilèges alors que c’est une baisse générale et dramatique des montants des retraites qui s’annonce par la limitation d’emblée à 14 % de la part du PIB affectée au financement des pensions. Pour nos métiers, et en particulier pour les agent·es de l’ESR, titulaires comme contractuel·le·s, la baisse pourrait atteindre 20 à 40 % du montant des pensions actuelles (voir calculateur en ligne : https://www.snesup.fr/article/simulateur-de-pensions-calculs-du-montant-et-des-pertes-quimposerait-ladoption-du-projet-de-retraites-points). La prise en compte de l’intégralité de la carrière plutôt que les 25 meilleures années dans le régime général ou les 6 derniers mois pour les fonctionnaires accentuerait les inégalités femmes-hommes, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement.
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Une attaque de nos statuts et une précarité grandissante
L’attaque contre le système de retraite par répartition est indissociable de l’ensemble des réformes néolibérales que le gouvernement conduit au pas de charge, en particulier contre nos statuts. Ainsi les mesures envisagées dans la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) renforceraient le recours au contrat, menaceraient l’existence du CNU et la procédure de qualification, ainsi que la référence aux 192 heures pour les enseignant·es -chercheur·es. Cela ouvrirait la porte à une précarisation encore plus forte des emplois dans l’ESR, alors que dans notre secteur déjà plus d’un tiers des emplois sont précaires.
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Pourtant des alternatives existent
Une retraite accessible dès 60 ans avec un taux de remplacement de 75 % pour 37,5 annuités de cotisation : c’est possible ! Pour financer ces mesures, des alternatives au projet du gouvernement existent : l’augmentation des salaires, l’intégration des primes dans le traitement indiciaire, l’élargissement de l’assiette des cotisations aux revenus du capital ou de l’immobilier, la lutte contre la fraude fiscale, une politique de l’emploi qui réduirait significativement le chômage et la précarité (baisse du temps de travail, création d’emplois pour le climat et la transition énergétique, …), la suppression des exonérations de cotisation des employeurs, etc.
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Mobilisons-nous dans la durée pour gagner !
La FSU et le SNESUP-FSU appellent à participer massivement à la journée de grève interprofessionnelle et intersyndicale du 5/12 et aux manifestations partout sur le territoire avec l'ensemble des salarié·es, les précaires, les jeunes et les retraité·es pour obtenir l’abandon du projet de réforme des retraites et exiger de nouveaux droits.
Enclenchons dès le 5/12 un processus d’actions et de grève indispensable pour contrer le projet d’un gouvernement qui a perdu tout sens du bien commun et qui joue les divisions contre les solidarités. Le SNESUP-FSU a déposé un préavis de grève du 5 au 25 décembre. Il encourage les collègues à préparer la suite de la mobilisation en se retrouvant, dès le 5/12, lors des Assemblées Générales intersyndicales qui seront organisées pour décider dans l’unité et collectivement des modalités de poursuite de l’action, dont la reconduction de la grève.
Appel voté à l’unanimité