Thème 1 Congrès FSU
Intervention SNESUP-FSU (FDE)
La réforme de la FDE de Blanquer est excellent moyen pour l’employeur de prendre la main sur la formation, dicter les contenus et les modalités d’une formation pourtant universitaire. Cette réforme :
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sanctifie un "terrain" déconnecté de toute formation :
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met en responsabilité de classe des étudiants avant concours, comme moyens d’enseignement, au détriment de leur formation ;
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met en avant lors du concours la motivation aux dépens des connaissances (voir 2ème oral d’entretien de « motivation »)
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exclut les équipes universitaires des processus de conception et mise en oeuvre - alors que rappelons-le, les masters MEEF sont des formations universitaires et sont examinées par différentes instances de l’université
Nous refusons cette réforme, dont le ministère veut imposer la mise en oeuvre dès la rentrée 2020. La FSU l’a dit clairement dans un récent CP.
Ce que nous souhaitons surtout pointer maintenant, c’est la situation inédite dans les INSPE. Une dizaine d’INSPE sur 32 (Créteil, Versailles, Paris, Amiens, Clermont, Dijon, Rennes, Poitiers, Rouen, Toulouse), ont produit des motions et déclarations contre cette “réforme”. Elles ne sont pas seules, mais aussi des associations professionnelles (prof d’histoire géographie, espagnol…), des collectifs, sociétés savantes et des conseils d’UFR ont adopté des motions dénonçant les mesures Blanquer pour la FDE et demandant a minima le report de la mise en oeuvre.
Ce qui est nouveau, c’est que ces prises de position sont convergentes :
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elles traversent toutes les catégories de personnels impliqués dans la formation
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elles échappent aux fausses oppositions dans lesquelles Blanquer cherche à nous entraîner : le disciplinaire contre le professionnel (le “professionnel” de Blanquer, ce n’est pas le nôtre), les INSPE contre les autres composantes universitaires, l’université contre le terrain…
Nous devons soutenir toutes ces initiatives, parce qu’elles susceptibles de changer le rapport de force entre les personnels impliqués dans la formation et les instances censées les représenter, au sein des universités ou sur le plan national.
Il nous semble que c’est possible ! Il nous semble que c’est urgent, parce que c’est une tout autre réforme que veulent les acteurs-trices de la formation ! C’est une question réellement fédérale, et sur ce sujet beaucoup de points nous rassemblent !