ComUE Léonard de Vinci : tourner la page et changer la loi !

Publié le : 16/11/2016

 

Baptisée pompeusement Léonard de Vinci, l'agglomération des universités de Tours, Orléans, La Rochelle, Poitiers, Limoges et des deux écoles d'ingénieurs (INSA Val de Loire et ENSMA) n'aura pas la longévité de son célèbre éponyme. Les pressions des exécutifs des  régions "Nouvelle Aquitaine" et "Centre-val de Loire", les rivalités internes et les tensions budgétaires auront raison sous peu d'une mégastructure combattue depuis le début  par les sections SNESUP comme leurs candidats au scrutin ComUE de décembre 2015. 
Comme ailleurs, les regroupements contraints et bureaucratiques ont engendré perte de temps, stérilisation d'énergie (au détriment de nos missions scientifiques et pédagogiques) et dilapidation d'argent public.
 
Mais les contradictions viennent davantage de la loi même (celle de 2013) que des querelles locales : la politique, dite "de site", voulue par la loi Fioraso n'a, dans les logiques actuelles, pas de sens ; elle vise à gagner quelques places dans les classements internationaux type Shanghai et à rigidifier des technostructures censées produire des économies. En matière de coopérations, les universitaires savent y faire, nul besoin d'administrations et de structures lourdes aux périmètres rigides et à la bureaucratie envahissante. Le gigantesque projet de ComUE allant de Pau à Châtellerault, centré à Bordeaux, pas plus que l'axe Orléans-Tours, présenté comme un PRES new look ou une pré-fusion, ne sont davantage viables. Pour le SNESUP-FSU l'absolue priorité est de donner les moyens à TOUS les établissements d'enseignement supérieur d'exercer pleinement leurs deux missions essentielles de formation et de recherche, cela passe par des modifications de la loi, un engagement et des financements forts de l'Etat et des relations apaisées et non vassalisées avec les collectivités territoriales et autres partenaires. Outre ces enjeux, les sections SNESUP et leurs partenaires FSU dans chacun des établissements agiront pour que les 39 emplois "spécifiques ComUE" soient réaffectés au sein de chacun d'eux dans des conditions satisfaisantes tant pour les personnels que pour les budgets des universités et Écoles concernés.

Les sections SNESUP-FSU Tours, Orléans, Poitiers (université et ENSMA), Limoges, La Rochelle.