Ces derniers mois, diverses annonces et autres recommandations concernant une réforme de la formation des enseignants ont été rendues publiques : réponses des ministères au référé de la Cour des comptes, rapport des Inspections générales sur la formation continue dans les ÉSPÉ, projet de « pré-recrutements » par modification du statut des EAD, déclarations relatives à un changement de position des concours et à la fusion des académies, rapport sénatorial Brisson-Laborde sur le « métier d’enseignant », rapport Filâtre sur l’amélioration de la formation initiale des PE, rapport intitulé Service public (CAP 22)…
S’organise ainsi un projet global de formation des enseignants, que nous ne pouvons accepter, fondé sur la volonté de réduire les ÉSPÉ à un service commun administratif (chargé de la mise en stage, tutorat, etc.) : reprise en main par les rectorats et péjoration, voire mépris, du travail collectif des formateurs d’ÉSPÉ, décrochage entre 1er et 2d degrés, dévoiement de l’idée du prérecrutement, fusion des académies, « rationalisation » des cartes de formation. Les récentes déclarations du ministre Blanquer devant la CPU, reprennent explicitement certaines de ces « pistes », en actant notamment le décrochage 1er/2d degrés, ou la volonté d’un pilotage de la formation par l’employeur encore accru (des « maître-formateurs » plus présents et des décisions de formation encore davantage prises par l’employeur)…
Malheureusement, et comme à l’accoutumée ces dernières années, les acteurs et principaux intéressés sont ignorés. Pour donner la parole aux personnels, nous programmons dès aujourd’hui une première Assemblée générale nationale de la FDE et des ÉSPÉ le samedi 29 septembre 2018, à l’ÉSPÉ de Paris (accueil 9 h 30).