25 novembre : journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. L’enseignement supérieur n’est pas épargné.

Publié le : 21/11/2016

Communiqué de presse du SNESUP-FSU

25 novembre : journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
L’enseignement supérieur n’est pas épargné.

L’enquête lancée en 2013 par le Conseil Supérieur pour l’Égalité Professionnelle1 concernant les relations professionnelles entre les hommes et les femmes a montré sans équivoque la persistance de comportements et de décisions sexistes dans les entreprises. Cette violence qui peut être physique, verbale ou symbolique, ne sévit pas seulement dans les entreprises privées : dans la fonction publique, le harcèlement sexuel ou moral est aussi une réalité, et l’enseignement supérieur et la recherche n’est pas épargné par les comportements sexistes.

Pour autant, cette réalité peine à être reconnue et combattue : combien d’universités ont mis en place des dispositifs de signalement et de soutien aux femmes victimes de harcèlement ? Pourquoi est-il toujours aussi difficile de signaler ces violences faites aux femmes dans nos universités ? Combien de poursuites disciplinaires engagées suite à des comportements et des décisions sexistes pour combien de renoncements volontaires ou forcés à poursuivre les coupables ?

À l’université comme dans les entreprises, il est urgent que cesse l’impunité des agresseurs auteurs de violences au travail, quelle que soit leur fonction. Pour que cesse l’omerta, des procédures de signalement des violences faites aux femmes doivent être sans délai instaurées dans tous les établissements et universités qui, sans faillir, doivent soutenir les victimes de violences.

Le SNESUP-FSU attend du MESR, au-delà des déclarations d’intention, qu’il mette effectivement en place un plan global contre les violences et les discriminations faites aux femmes et qu’il le conduise à terme, en y injectant les moyens nécessaires et en s’assurant de la poursuite par tous les établissements et universités des objectifs affichés. Un état des lieux des violences doit ainsi être fait et ajouté aux bilans sociaux des établissements.

Le SNESUP-FSU appelle également toutes et tous ses adhérent.e.s à s’associer aux manifestations nationales qui seront organisées le vendredi 25 novembre à Paris2 et en province pour dénoncer cette situation insupportable.
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1  Rapporteure : Brigitte Gresy

2  À Paris, le cortège partira à 18h30 de Bastille vers République.

 
Paris, le 22 novembre 2016