Depuis la rentrée, les menaces contre les retraites s'amplifient. Tous les candidats à la primaire de la droite ont porté le même élément de programme présenté comme une urgence : le rapprochement des régimes de retraite public-privé, le recul de l'âge de départ jusqu'à 65 ans pour toutes et tous. Seuls, les rythmes diffèrent pour la mise en œuvre. En même temps a été publié un rapport de la Cour des comptes allant dans le sens d’un « rapprochement public privé » pour les régimes de retraite, ce qui signifie baisse des retraites des fonctionnaires (abandon de l’indice des 6 derniers mois pour le calcul de la retraite pour passer à une moyenne sur 5 ou 10 ans, création d’une caisse de retraite, mises en cause de la réversion des pensions).
Vainqueur de la primaire de la droite, F. Fillon, qui se présentait jadis comme un « gaulliste social », préconise des mesures particulièrement brutales : passage « progressif » (en 3 ans !) à 65 ans comme âge légal, calcul de la pension sur les 25 meilleures années pour les fonctionnaires comme pour les salarié.e.s du privé, suppression des régimes spéciaux.
Toutes ces propositions seraient particulièrement négatives pour les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche qui seront de plus en plus souvent des poly-pensionné.e.s et n’auront pas le nombre d’annuités nécessaires dans la fonction publique pour partir avec un taux plein. (...)