Article sur le Chantier Jeunes Chercheurs dans le n° 557 du Mensuel du SNESUP

Publié le : 06/09/2007


Chantier "Jeunes Chercheurs": Supprimer les années de galère

Les chercheurs en
début de carrière sont soumis à un
parcours du combattant, tant pendant la période de
préparation de la thèse que pendant la
période post-doctorale. Pendant de longues années
ils connaissent une situation de précarité,
d’exploitation éhontée par certains
laboratoires, et de surcharge néfaste à leurs
débuts dans la recherche.
La loi LRU, dont le
SNESUP demande l’abrogation,
désastreuse pour l’enseignement
supérieur dans son ensemble, leur apporte des menaces
supplémentaires.

Face à l’objectif reconnu de 15000
thèses par an, le chiffre actuel de 9 700 fait mesurer la
pente à remonter.

Le
chantier 
«jeunes Chercheurs » lancé
début juillet vise à une réforme de
leurs statuts. V. Pécresse l’a introduit par un
discours en deux axes (lire ce discours) :

  • Conditions
    matérielles et encadrement :

    revaloriser les allocations de recherche (tenu : + 8% à
    cette rentrée), arrêter les
    libéralités, ouvrir les bibliothèques
    7 jours sur 7, limiter le nombre de thèses
    encadrées par un directeur, aider les doctorants
    à publier, limiter la charge d’enseignement (mais
    pour cela recourir à la modulation des services…).
  • Trois
    « défis » pour la
    reconnaissance du doctorat et de nouveaux horizons:

  • « Améliorer l’image des
    jeunes chercheurs » en vue d’emplois dans
    l’administration ou l’entreprise.
  • « Enrichir la formation »,
    en renforçant le professionnalisme, la mobilité
    nationale et internationale et la place des langues dans les cursus.
  • « Ouvrir de nouveaux horizons
    » : faire en sorte que les entreprises financent des bourses
    doctorales, accueillent des thèses au sujet
    adapté, et emploient des doctorants et des docteurs ;
    créer des incubateurs d’entreprises.

Un rapport est
confié au CSRT (Conseil Supérieur de la Recherche
et de la Technologie). Le SNESUP a envoyé à
celui-ci une contribution (consulter
ce document
) et
l’a rencontré le 3 septembre.
Parmi nos propositions,
citons un statut de fonctionnaire-stagiaire
pour les doctorants et les post-docs, un allégement
général des services et un demi-service en
début de carrière, la prise en compte des
études doctorales et des post-docs dans la
carrière et dans la retraite, le maintien du
caractère universitaire et du haut niveau scientifique des
études doctorales, une revalorisation des salaires, la
création de 5000 postes par an.

Nous refusons une
limitation à la question des jeunes
chercheurs : il faut une négociation d’ensemble
sur l’enseignement supérieur et la recherche et
que l’Etat s’engage vraiment, y compris au plan
budgétaire.