Communiqué de presse du 6 janvier 2009
L’offensive terrestre et aérienne de l’armée d’Israël dure depuis quelques jours faisant des centaines de victimes essentiellement civiles. La population du territoire de Gaza vit dans une prison depuis 19 mois de siège et endure maintenant la terreur et le drame de chaque instant : rien ne peut justifier un tel supplice. La situation s’est radicalisée en raison de l’intransigeance, du refus de solution politique des dirigeants israéliens.
Par les collègues coopérant avec les universités palestiniennes -des universités ont bâti des conventions qui fonctionnent, malgré l’hostilité de l’Etat israélien– nous savions les difficultés de la vie quotidienne. Nous avions salué les efforts de dialogue de présidents comme celui d’El Quds. Mais nous savions aussi que la situation à Gaza était terrible et ne pouvait durer ainsi.
La paix ne peut se bâtir sur l’injustice, l’humiliation et la terreur. Comme aujourd’hui des centaines de milliers à travers le monde nous déclarons notre émotion, notre indignation. Ce qui se passe là-bas nous concerne, interpelle notre conscience. Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix pour qu’il soit, en premier lieu et d’urgence, mis un terme aux combats en cours.
Le SNESUP exige du gouvernement français qu’il porte auprès des Nations Unies une résolution ordonnant un cessez le feu immédiat sous peine de sanctions, le retrait des forces israéliennes hors de Gaza, l’arrêt de tous les actes de violence envers les populations civiles et l’installation d’une force de protection.
Le SNESUP exige du gouvernement français et de l’Union Européenne qu’ils suspendent l’accord d’association avec l’Etat d’Israël et cessent toute coopération militaire avec ce dernier.
Le SNESUP exige de la communauté internationale qu’elle fasse respecter ses propres résolutions qui sont la base d’un règlement du conflit, notamment par la création d’un État palestinien pleinement souverain sur l’ensemble de ses territoires. Cela passe par des discussions faisant intervenir toutes les parties prenantes, et donc tous les représentants du peuple palestinien.
Le Bureau National du SNESUP, 6 janvier 2009