Après le 24 novembre, préparer de nouveaux rendez-vous

Publié le : 25/11/2009


PRÉPARER DE NOUVEAUX RENDEZ-VOUS

Hier, 24 Novembre, nous étions dans la rue, en régions et à Paris pour
nous opposer aux attaques du gouvernement contre les services publics.
La convergence avec les postiers, la présence des universitaires parmi
lesquels on remarquait de nombreuses banderoles pour la défense des
IUFM sont riches de nouvelles actions unitaires.

Cette mobilisation s'articule à l'action des collègues au plus près du
terrain dans les établissements du supérieur. Elle révèle que les
raisons de leur colère contre les mesures gouvernementales restent
entières et que les concessions accordées -équivalence TP/TD,
redressement des inversions de carrière-, même insuffisantes, sont
marquées par les mobilisations du 1er semestre 2009. Elle ne doit pas
masquer non plus l'inquiétude des collègues, en tant que fonctionnaires
et comme travailleurs, quant à la dégradation sociale de la France et
de leur condition. Elle exprime la perception qu'ils ont que le
gouvernement avance toujours plus dans le démantèlement du « modèle
social français » : grignotage du statut général et des garanties des
salariés du privé, diminution de la couverture maladie, rendez-vous
2010 de tous les dangers pour leurs retraites et notamment leur taux de
remplacement, démantèlement du CNRS.

En tout état de cause, la communauté universitaire attend toujours de vraies réponses à ses revendications.

Au quotidien, les universitaires restent mobilisés dans leurs
établissements pour lutter pied à pied contre les dispositifs
néolibéraux de la loi LRU qui accroissent la concurrence entre les
personnels et les établissements et les restructurations renforcées
impliquées par les mesures relatives au grand emprunt. Vent debout, ils
s'opposent aux dernières propositions gouvernementales de
« mastérisation » de la formation des enseignants ; opposition
qu'annonçait le succès des Assises de la formation initiées par la FSU,
le samedi 7 Novembre. Ces
propositions qui sont inacceptables pour l'ensemble de la communauté
universitaire et ses représentants rendent impossible la construction
d'une offre cohérente de master et justifient d'autant plus notre
revendication : le retrait de cette réforme régressive.

Les Cassandre se sont trompés, les effectifs étudiants sont les mêmes
en cette rentrée universitaire que l'année précédente. La lente décrue
de ces dernières années est même enrayée. Dans un contexte budgétaire
restreint, cette situation oblige les universitaires à répondre à
l'aspiration des étudiants à réussir et à être toujours mieux
accompagnés dans leurs études.

Cette journée du 24 Novembre marque une première base en cette
rentrée, pour la construction d'actions à venir tant au plan du service
public d'enseignement qu'au plan des conditions de travail et de vie
des salariés. Devant les attaques présentes et futures proches
(explosion de la formation des enseignants, mise en péril des IUT,
démantèlement du CNRS, atomisation des statuts des enseignants du
supérieur), le SNESUP appelle les universitaires à se réunir pour faire
le bilan de cette journée en toute lucidité et pour proposer de
nouvelles modalités, de nouvelles formes, y compris inédites, de
l'action, de nouveaux-rendez-vous. Il
les appelle aussi à participer à la construction des alternatives dans
le cadre des États généraux de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche.