Annulation de crédits et 10ème mois de bourse : les prémices de l'austétité

Annulation de crédits et 10ème mois de bourse : les prémices de l'austérité !

Partout en Europe, le dogme de la chasse aux déficits publics impose son lot de mesures économiquement inefficaces et génératrices de chômage, de précarité ou de pressions salariales, touchant particulièrement la jeunesse. Elles sapent les services publics et toutes les solidarités.

Publié au journal officiel du 30 juillet, le décret "portant répartition des crédits ouverts et annulés par la loi de finances rectificative pour 2011" égrène les restrictions budgétaires tous azimuts imposées à chaque ministère. L'éducation, l'enseignement supérieur, la recherche... ne sont pas épargnés.

Le SNESUP dénonce ces mesures de réductions budgétaires sur le budget 2011. D'autre part, ces dernières accompagnent par anticipation le mécanisme de substitution de financements publics votés par le parlement par des ressources extra-budgétaires (fondations, grand emprunt, plan campus...) pilotées autoritairement depuis Matignon et permettant de réduire d'autant les dépenses publiques.

Dans la foulée, François Baroin refuse de s'engager sur le financement de la deuxième partie du 10ème mois de bourse, renvoyant avec mépris le soutien social des étudiants à de simples chèques à distribuer en période électorale. Rappelons l'insupportable opération de communication orchestrée, pendant l'été dernier, par Valérie Pécresse, conditionnant l'obtention d'un 10ème mois de bourse à l'allongement de l'année universitaire et laissant penser que les enseignants du supérieur ne travailleraient que 9 mois.

Le SNESUP voit dans ces mesures budgétaires et dans l'annonce de nouvelles coupes la préfiguration de l'austérité imposée à l'enseignement supérieur et à la recherche. Ces informations sont particulièrement inquiétantes à la veille de la préparation du budget 2012 de l'enseignement supérieur et de la recherche et traduisent la réalité de budgets indigents, à l'opposé des annonces mystificatrices affichées depuis quatre ans par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Paris, le 2 août 2011