Alger, des dizaines d'étudiants blessés lors d'une manifestation

Alger, des dizaines d'étudiants blessés lors d'une manifestation

La mobilisation des étudiants se développe dans les universités algériennes. Le décret présidentiel
du 13 décembre 2010, rétrogradant au niveau du master 1 les diplômes d'ingénieurs obtenus après
cinq ans d'études, a été l'élément déclencheur. Cette déqualification s'ajoutait à la dégradation des
conditions d'études, au chômage croissant de la jeunesse et des jeunes diplômés, et à la
désorganisation de l'enseignement supérieur, conséquence de la mise en œuvre du LMD en Algérie.

Initialement centrée contre le décret, dont l'abrogation sera obtenue le 22 février, la mobilisation s'est
élargie pour dénoncer l'état de dégradation générale des universités algériennes et pour défendre
l'université publique.

Mercredi 13 avril 2011, malgré l'interdiction de toute manifestation dans la ville d'Alger et un déploiement
répressif important, des milliers d'étudiants, dont certains réclamaient « la chute du pouvoir », ont défilé
dans la ville et forcé le passage pour se rendre devant la Présidence de la République faisant des
dizaines de blessés.

Cette mobilisation se développe alors que face aux exemples des révolutions tunisienne et égyptienne
et dans un contexte de flambée mondiale des prix alimentaires, le gouvernement est amené à utiliser la
rente du pétrole et du gaz naturel pour faire taire les mobilisations de nombreux secteurs professionnels.

Le SNESUP soutient les revendications des étudiants algériens pour la défense de l'université publique
et l'amélioration des conditions d'études. Il soutient l'ensemble des mobilisations qui se multiplient en
Algérie en faveur de la démocratie et de la justice sociale.

SNESUP, le 15 avril 2011